Religieux de la Province de Belgique-Hollande. Formation en temps de guerre. François-Xavier Noppe est né le 2 novembre 1895 à jette-Saint-Pierre, une des 19 communes de Bruxelles. Il est le frère de Gérard-Majella qui l’a précédé à l’Assomption. François-Xavier entre à l’alumnat de grammaire de Zepperen en septembre 1906, passe à l’alumnat d’humanités de Taintegnies en 1910 et y fait ses études jusqu’en 1912. Il prend l’habit des assomptionnistes au noviciat de Limpertsberg, (Grand-Duché de Luxembourg), le 14 août 1912 et prononce ses premiers vœux annuels le 15 août 1913, choisissant le nom de Frère Philémon. On prévoit pour l’année suivante au 15 août 1914 la profession de ses vœux perpétuels, mais ils sont retardés par le bouleversement qu’apporte la déclaration de guerre en 1914. Le Luxembourg est envahi par les armées allemandes dès le 2 août. Les religieux du noviciat ne peuvent plus communiquer avec les autres maisons de la Congrégation et notamment avec la Curie généralice. Ce sont quatre années d’isolement complet que vont vivre les religieux de Limpertsberg. En attendant des jours meilleurs, on organise comme on peut sur place un cours de philosophie pour les religieux jeunes profès qui ont normalement fini leur temps de noviciat. Le Frère Philémon le suit jusqu’en décembre 1916. Puis la guerre se prolongeant et la maison de Limpertsberg se trouvant sans ressources, les religieux sont astreints à gagner leur vie dans des travaux agricoles. Des fermes sont louées et on imagine qu’ils ont beaucoup à souffrir de cette situation provisoire. Avec d’autres, le Frère Philémon peut gagner la maison de Louvain à la fin de décembre 1917 ou janvier 1918 et là il se remet au régime d’une vie d’étude. On peut établir à partir de ce moment un réseau de communication avec la Curie généralice Page : 73/73 par l’intermédiaire du nonce apostolique. C’est ainsi que le P. Joseph Maubon, vicaire général, autorise le Frère Philémon à prononcer ses vœux perpétuels le 16 mai 1918. En septembre 1918, le jeune profès peut passer en théologie. Les études durent quatre ans (1918-1922). Il est ordonné prêtre le 23 juillet 1922 à Louvain par Mgr Nicotra, nonce apostolique à Bruxelles. Le P. Philémon devient professeur à la maison de Zepperen. Faible de santé, il est atteint de tuberculose pulmonaire, ce qui l’oblige à gagner la maison de Lorgues (Var) dès 1928. Il se rétablit suffisamment pour prendre en charge la petite paroisse de Saint-Antonin, à 6 km de Lorgues. Habitué à une vie de travail,, il s’est affligé d’abord de ce repos forcé, mais l’évêché de Fréjus contacté s’est empressé de confier cette paroisse aux soins des religieux. Le P. Philémon, à la mesure de ses forces, introduit le chant grégorien dans la paroisse, en montant une petite chorale de jeunes filles. Nomme doux et prévenant, il cherche à entrer en contact avec tous, même avec l’instituteur de la commune qui lui confie un enfant bègue pour qu’il lui donne des leçons particulières. Lors d’un enterrement à la fin du mois d’août 1930, le Père est victime d’une insolation. Alité à partir du mois de septembre, il souffre d’une méningite grave. Extrémisé le samedi 20 septembre, il tombe dans le coma et reste dans cet état sans reprendre connaissance jusqu’au jour de sa mort, le jeudi 25 septembre. Il est inhumé à Lorgues le 27 septembre avec la participation d’une forte délégation des habitants de Saint-Antonin, surpris du décès inattendu de leur pasteur. La Semaine Religieuse de Fréjus consacre au P. Philémon Noppe une petite notice: « Le P. Phiméon Noppe était desservant de la paroisse Saint-Antonin depuis 1929. Une méningite imprévue a terrassé en quelques semaines ce corps déjà malade. Le Père est parti pour le ciel le 25 septembre à 8 heures du soir. Il laisse de grands regrets parmi ses paroissiens qui avaient apprécié son zèle, sa piété, son maintien religieux et sa vie d’ascète. On peut bien dire qu’il a consacré à cette petite paroisse de Saint-Antonin qu’il aimait beaucoup toutes ses forces, car c’est à la suite d’un enterrement fait sous le soleil qu’une insolation est survenue et a déclenché cette méningite foudroyante ». Page : 74/74
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Lettre à la Dispersion, 1930, no 362, p. 209; no 363, p. 217-218. Notice biographique par le P. Marie-Alexis Gaudefroy. Notices Biographiques