Piet Jongkind – 1907-2000


C’est un petit-dernier, enfant unique d’un père âgé de 40 ans et d’une maman de 45 ans. A l’âge de quatorze ans il entre à l’école apostolique des Pères Assomptionnistes à Boxtel. C’est un garçon très intelligent qui termine ses études secondaires avec éclat en 1926. Il choisit la vie religieuse assomptionniste et se rend à Taintegnies, en Belgique, pour faire son noviciat. Il prononce ses voeux temporaires le 6 novembre 1927 et prend le nom de Wulfram. Après deux années de philosophie à Saint-Gérard il se rend à Boxtel et y assure une année de professorat à l’alumnat. De 1930 à 1934 il continue ses études de théologie à Louvain il y prononce ses voeux perpétuels le 6 novembre 1930 et est ordonné prêtre par le Cardinal Van Roey le 16 avril 1934.
Une vie consacrée à l’enseignement
Pendant la première année de son sacerdoce il donne cours au noviciat de Taintegnies. De 1935 à 1939 il est professeur à l’alumnat St.- Aloysius à Zepperen. De 1939 à 1947 il enseigne le Latin et le Grèc au cycle supérieur à l’alumnat de Kapelle-op-den-Bos. A partir du 18 février 1947 il est et restera affilié à la Province de Belgique-Nord. De 1947 à 1951 il retourne à Zepperen comme professeur de religion. De 1951 à 1956 il enseigne la religion à l’école normale : Institut Clara Fey à Borsbeek. Depuis 1956 il quitte le réseau de l’enseignement libre et s’engage dans l’enseignement de l’Etat comme professeur de religion. Durant une période de 19 ans il est affecté à plusieurs écoles : de 1957 à 1959 à l’école de St.- Kwintens Lennik et à l’Athénée Royal de Koekelberg ; de 1960 à 1975 à l’Athénée Royal de Schaarbeek. Au mois de septembre 1975, après 45 ans de professorat, il prend sa pension et se retire dans la maison de repos St.- Joseph à Rillaar.
Une personnalité
Il passe pour un professeur brillant et très apprécié. Jongkind est une notion à l’Assomption flamande avec sans doute des nuances dans les appréciations des uns et des autres en raison de ses préférences et d’une pensée assez aiguisée, rectiligne. Pour les études il avait les caractéristiques d’un autodidacte ; très sévère et même exigeant tant pour lui-même que pour ses élèves. En voici quelques exemples. Après trois mois les débutants en langue grecque récitaient la prière du matin au début des cours en grecque. Un accent mis de travers dans un thème était sanctionné d’un demi-point sur un total de vingt. Le dimanche soir, pendant l’étude libre, lorsque le lendemain il y avait une sabbatine de grecque, le Père Wulfram passait dans la salle d’étude une demi-heure avant la fin et ramassait les romans que ses élèves lisaient en disant : “Vous oubliez que vous avez une sabbatine de grecque demain : étudiez au lieu de vous distraire !” Pas étonnant que parmi les élèves il avait plus d’ennemis que d’amis ! Mais le Père Wulfram était aussi une personne très reconnaissante. Il acceptait avec gratitude ce que la vie lui procurait. Il savait gré à ses supérieurs de lui avoir confié l’éducation de beaucoup de jeunes gens. Aussi préparait-il consciencieusement tous les cours de Latin, de Grecque, d’Allemand, de religion que ses directeurs d’école lui confiaient. Et il se réjouissait d’être un bon professeur, c’était pour lui une affaire de conscience. Il faisait travailler ses élèves et leur donnait le goût des études. Les critiques qu’il encaissait à cause de sa sévérité étaient compensées par les multiples lettres qu’il recevait de ses anciens élèves qui s’étaient fait une bonne situation dans la vie grâce à l’enseignement reçu de ce professeur exigeant et dans leur enfance insupportable. Il conservait minutieusement les lettres de ses anciens élèves qui le rendaient heureux. Il s’était détaché complètement de son pays et de sa famille peu nombreuse, mais il s’était fait beaucoup d’amis parmi ses collègues, le clergé et les familles Belges qu’il côtoyait.
Une retraite bien méritée
Le Père Wulfram remerciait souvent le Seigneur de lui avoir accordé une longue vie. Car il aimait la vie. Il se montrait très reconnaissant envers le personnel de la maison de repos St.-Joseph de Rillaar où il a pu continuer à vivre pendant quinze ans. Et il a profité de sa retraite. Il aimait voyager, il appréciait un dîner à la carte arrosé d’un des meilleurs vins français(son côté Belge), bien qu’habituellement son style de vie était assez sobre (son côté hollandais). C’était un prêtre d’une grande foi et jusqu’à la fin de sa vie il s’est intéressé à l’évolution de l’Eglise. Il continuait à s’instruire et pour pouvoir continuer à lire il portait pardessus ses lunettes une monture spéciale de loupe. Il avait une santé robuste mais à la fin de l’année 1999 il encouru, à la suite d’une chute, une luxation de la hanche. Un opération s’avérait nécessaire. Cela lui a été fatal car après quelques mois de souffrance il ne s’est plus remis de l’opération. A bout de forces il s’est endormi en paix pour rejoindre le Seigneur le 11 mars de l’an 2000 à l’âge de 92 ans. Ses obsèques sont célébrées dans la chapelle de la communauté de Leuven. Il est inhumé au cimetière de l’Abbaye de Park à Heverlee.

Piet Jongkind est né en Hollande à Harenkarpsel, le 8 septembre 1907.



C’est un petit-dernier, enfant unique d’un père âgé de 40 ans et d’une maman de 45 ans. A l’âge de quatorze ans il entre à l’école apostolique des Pères Assomptionnistes à Boxtel. C’est un garçon très intelligent qui termine ses études secondaires avec éclat en 1926. Il choisit la vie religieuse assomptionniste et se rend à Taintegnies, en Belgique, pour faire son noviciat. Il prononce ses voeux temporaires le 6 novembre 1927 et prend le nom de Wulfram. Après deux années de philosophie à Saint-Gérard il se rend à Boxtel et y assure une année de professorat à l’alumnat. De 1930 à 1934 il continue ses études de théologie à Louvain il y prononce ses voeux perpétuels le 6 novembre 1930 et est ordonné prêtre par le Cardinal Van Roey le 16 avril 1934.
Une vie consacrée à l’enseignement
Pendant la première année de son sacerdoce il donne cours au noviciat de Taintegnies. De 1935 à 1939 il est professeur à l’alumnat St.- Aloysius à Zepperen. De 1939 à 1947 il enseigne le Latin et le Grèc au cycle supérieur à l’alumnat de Kapelle-op-den-Bos. A partir du 18 février 1947 il est et restera affilié à la Province de Belgique-Nord. De 1947 à 1951 il retourne à Zepperen comme professeur de religion. De 1951 à 1956 il enseigne la religion à l’école normale : Institut Clara Fey à Borsbeek. Depuis 1956 il quitte le réseau de l’enseignement libre et s’engage dans l’enseignement de l’Etat comme professeur de religion. Durant une période de 19 ans il est affecté à plusieurs écoles : de 1957 à 1959 à l’école de St.- Kwintens Lennik et à l’Athénée Royal de Koekelberg ; de 1960 à 1975 à l’Athénée Royal de Schaarbeek. Au mois de septembre 1975, après 45 ans de professorat, il prend sa pension et se retire dans la maison de repos St.- Joseph à Rillaar.
Une personnalité
Il passe pour un professeur brillant et très apprécié. Jongkind est une notion à l’Assomption flamande avec sans doute des nuances dans les appréciations des uns et des autres en raison de ses préférences et d’une pensée assez aiguisée, rectiligne. Pour les études il avait les caractéristiques d’un autodidacte ; très sévère et même exigeant tant pour lui-même que pour ses élèves. En voici quelques exemples. Après trois mois les débutants en langue grecque récitaient la prière du matin au début des cours en grecque. Un accent mis de travers dans un thème était sanctionné d’un demi-point sur un total de vingt. Le dimanche soir, pendant l’étude libre, lorsque le lendemain il y avait une sabbatine de grecque, le Père Wulfram passait dans la salle d’étude une demi-heure avant la fin et ramassait les romans que ses élèves lisaient en disant : “Vous oubliez que vous avez une sabbatine de grecque demain : étudiez au lieu de vous distraire !” Pas étonnant que parmi les élèves il avait plus d’ennemis que d’amis ! Mais le Père Wulfram était aussi une personne très reconnaissante. Il acceptait avec gratitude ce que la vie lui procurait. Il savait gré à ses supérieurs de lui avoir confié l’éducation de beaucoup de jeunes gens. Aussi préparait-il consciencieusement tous les cours de Latin, de Grecque, d’Allemand, de religion que ses directeurs d’école lui confiaient. Et il se réjouissait d’être un bon professeur, c’était pour lui une affaire de conscience. Il faisait travailler ses élèves et leur donnait le goût des études. Les critiques qu’il encaissait à cause de sa sévérité étaient compensées par les multiples lettres qu’il recevait de ses anciens élèves qui s’étaient fait une bonne situation dans la vie grâce à l’enseignement reçu de ce professeur exigeant et dans leur enfance insupportable. Il conservait minutieusement les lettres de ses anciens élèves qui le rendaient heureux. Il s’était détaché complètement de son pays et de sa famille peu nombreuse, mais il s’était fait beaucoup d’amis parmi ses collègues, le clergé et les familles Belges qu’il côtoyait.
Une retraite bien méritée
Le Père Wulfram remerciait souvent le Seigneur de lui avoir accordé une longue vie. Car il aimait la vie. Il se montrait très reconnaissant envers le personnel de la maison de repos St.-Joseph de Rillaar où il a pu continuer à vivre pendant quinze ans. Et il a profité de sa retraite. Il aimait voyager, il appréciait un dîner à la carte arrosé d’un des meilleurs vins français(son côté Belge), bien qu’habituellement son style de vie était assez sobre (son côté hollandais). C’était un prêtre d’une grande foi et jusqu’à la fin de sa vie il s’est intéressé à l’évolution de l’Eglise. Il continuait à s’instruire et pour pouvoir continuer à lire il portait pardessus ses lunettes une monture spéciale de loupe. Il avait une santé robuste mais à la fin de l’année 1999 il encouru, à la suite d’une chute, une luxation de la hanche. Un opération s’avérait nécessaire. Cela lui a été fatal car après quelques mois de souffrance il ne s’est plus remis de l’opération. A bout de forces il s’est endormi en paix pour rejoindre le Seigneur le 11 mars de l’an 2000 à l’âge de 92 ans. Ses obsèques sont célébrées dans la chapelle de la communauté de Leuven. Il est inhumé au cimetière de l’Abbaye de Park à Heverlee.

Bibliographies