Switbertus (Joseph-T.-G.) GAAJETAAN – 1908-1974

Au P. Domitien Meuwisen, de
Boxtel, 1958.
« Je vous remercie de la carte reçue de votre part de Menton. Voici
quelques
renseignements sur l’alumnat de Boxtel. Au cycle supérieur:
39 garçons, au cycle inférieur:
82 dont 4sont déjà partis. Jadis
1/3 des garçons se destinaient à la prêtrise, maintenant peut- être 1/4de
ceux qui entrent. Ce
sont de bons garçons, gentils, mais n’ayant pas la maturité de ceux qui
sortent des lycées et qui se présentent à l’Université. C’est aussi l’avis
d’autres religieux, dont celui
du P. Casimir [Jochems] ».
« Le P. Theodoor [Beijer] a fini la construction d’un pont sur la rivière
‘De Dommel’. Dans le parc, on a abattu beaucoup d’arbres, à cause de leur
vieillesse. Il faut faire
venir un bulldozer pour niveler le terrain. Le P. Jo
Rutten a passé quelques jours auprès de son frère mourant. Le P. Smulders
est toujours à Bruxelles. L’ex-prêtre Théo de Boxtel, marié en France est
revenu avec sa femme habiter Boxtel. Il dit que le pape lui a accordé la
laïcisation. Merci
de votre préoccupation à notre égard ».
P. Switbertus, de Boxtel, le 31
déc, 1952.

Switbertus (Joseph-T.-G.) GAAJETAAN

1908-1974

Religieux de la Province de Hollande.

Formation.

Joseph-Toussaint-Guillaume Gaajetaan naît le 12 février 1908, à Maastricht, dans le Limbourg, aux Pays-Bas, au diocèse de Roermond. Il entre à l’école apostolique de Sainte-Thérèse à Boxtel (1920-1926) pour ses études secondaires. Admis au noviciat à Taintegnies, il prend l’habit le 5 novembre 1926, sous le nom de Frère Switbertus ou Switbert (1). Le noviciat commence avec le P. Savinien Dewaele (novembre 1926août 1927) et se termine avec le P. Rémi Kokel (août-novembre 1927). Le Fère Switbertus est admis à la première profession, émise le 6 novembre 1927: « Le Frère Switbert, au dire du P. Savinien, est un excellent sujet, bien doué. Il a beaucoup de ressources. Il est à souhaité qu’il puisse se fortifier physiquement. Comme il ne manque pas d’idées, il doit surveiller ses conversations. Il reconnaît avoir acquis, du point de vue de la pratique de la charité et de la vie de communauté, une expérience heureuse et instructive. S’il continue à être ouvert et disposé à livrer ses idées, comme il l’a été depuis deux mois, il pourra faire un excellent religieux ». Après le cycle des études philosophiques à Saint-Gérard (1927-1930), il poursuit ses études théologiques à Louvain (1930-1934). Il est ordonné prêtre le 26 février 1933. Le Frère Switbert a prononcé ses vœux perpétuels le 6 novembre 1930 à Louvain.

Ministère et apostolat.

Le P. Switbert est tout d’abord nommé professeur à Boxtel. Pendant la seconde guerre mondiale, il participe à la résistance, surtout en venant en aide à des prisonniers évadés, ce qui lui vaut d’abord un emprisonnement, et plus tard la Croix de guerre française. Après la guerre, il conduit des malades à Beauraing (2) et à Banneux (3). Il consacre de nombreuses années à cette tâche pastorale.

Son dernier pèlerinage à Beauraing, il le fait comme malade. Peu après, il est hospitalisé et meurt à Bakel, le 21 janvier 1974, à 66 ans. Ses obsèques sont célébrées le 25 janvier. Le corps du P. Switbert est inhumé dans le cimetière des religieux à Stapelen (Boxtel).

(1) Précisions pour ces formes d’appellation: on trouve dans les textes au sujet du P. Gaajetaan aussi bien les formes latines ‘Switbertus’ et ‘Suitbertus’ que les formes plus modernes ‘Switbert’ ou ‘Suitbert’. De même on trouve, dans le Martyrologe, deux saints Suitbert, l’un évêque, O.S.B. du VIIIème siècle, qui fit partie de l’équipe missionnaire de saint Willibrord, fêté au 1er mars, et l’autre dit Suitbert le jeune, évêque et bénédictin également, anglais, du IXème siècle qui a participé à l’évangélisation des Saxons en Westphalie, fêté le 30 avril. (2) Beauraing est une commune de Belgique, dans le diocèse et la Province de Namur. Cinq enfants (Voisin et Degeimbre) se dirent favorisés par une trentaine d’apparitions de la Vierge entre 1932 et 1933. L’évêque de Namur, Mgr Charue, autorise le culte public à Beauraing en 1943. Le pèlerinage s’est développé rapidement, marqué moins par des guérisons physiques que par des faveurs spirituelles, des conversions surtout. (3) Banneux est également un pèlerinage marial en Belgique, au diocèse de Liège, près de la frontière allemande. Les apparitions de la Vierge à une fille, Mariette Beco, remontent à l’année 1933; l’autorité religieuse a permis le culte en 1949 seulement. On pourrait se poser la question: pourquoi les Assomptionnistes Hollandais développent-ils des pèlerinages en direction de la Belgique? La réponse est simple: à cette période, il n’y a pas, à notre connaissance, de lieu marial dont le culte soit autorisé par l’Eglise Catholique aux Pays-Bas. Et pourtant selon les experts de la 42ème semaine mariale qui S’est tenue à Saragosse en septembre 1986, il n’y a eu pas moins de 21 000 apparitions de la Vierge, depuis l’an 1000 de notre ère jusqu’à nos jours! 230 ont été recensés depuis 1939. De 1928 à 1971, il y eut 220 manifestations que l’Eglise catholique a refusé de reconnaître. Pour la seule année 1940, 100 apparitions ont été signalées, mais non reconnues. C’est le cas de celle d’Amsterdam, plus tardive, en 1968.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: B.O.A. mars 1974 p. 237. De Schakel, 1974, n° 1. Dans les ACR, du P. Switbertus Gaajetaan, trois correspondances, 1952-1958, (traduction par le P. Louis Augustijns). Notices Biographiques