Victorius (Françcois-Albert) VERBIST – 1899-1962

Sablonnières, 1957.
« Le P. Verbist ayant ressuscité depuis plusieurs années l’antique
pèlerinage à saint Hubert, en sa paroisse de Sablonnières, voudrait lui
rendre son faste d’autrefois, surtout celui de l’époque napoléonienne.
Aussi le dimanche 17 novembre 1957, Sablonnières était-il en fête.
La grande foule s’y retrouve comme chaque année pour le pèlerinage de saint
Hubert, présidé par l’évêque de Meaux, Mgr Evrard. Le clergé
précédait le ‘Débuché de Paris’ aux tenues rutilantes, les chasseurs de
Sablonnières et des environs pour se rendre à l’église où fut célébrée la
messe de Saint-Hubert par le P. Verbist. Les édiles des communes comme les
sonneurs de trompes du Débuché de Paris qui ont reçu le prix du disque
1954, apportaient leur concours à la cérémonie religieuse.
L’évêque dans le sermon rappela qu’il avait pu faire venir en 1938 les
Assomptionnistes dans ce diocèse où ils se sont tant dévoués à la
reconstruction des églises. Après la messe, les pèlerins en procession se
dirigèrent vers la grotte de St- Hubert sur les Hacots. Les chasseurs
portaient la statue du saint, les cors de chasse retentirent de salves
nourries sur les pentes du Hacot …
».D’après Paris-Assomption.

Religieux belge de la Province de Paris. Un parcours européen. François-Albert Verbist est un Européen avant l’heure: il est né le 17 août 1899 aux Pays-Bas, à Wolder-Maastricht, de parents belges et a vécu la plus grande partie de sa vie religieuse en France. Après son école primaire à Wolder, il étudie dans les alumnats de Zepperen, en Belgique, (1913-1914) et de Boxtel, aux Pays-Bas, de 1914 à 1918. Par suite des circonstances de la première guerre mondiale, c’est à Boxtel même qu’il prend l’habit religieux le 5 janvier 1919, sous le nom de Frère Victorius. Trois mois plus tard, il peut continuer son temps de noviciat à Louvain en Belgique et, par la suite, le terminer à Saint-Gérard dont il est un des fondateurs en septembre 1919. Il prononce ses premiers vœux dans la chapelle de l’ancienne abbaye de Saint-Gérard, le 6 janvier 1920. Pour les études de philosophie, il intègre l’ancien alumnat du Sacré-Cœur de Taintegnies, appelé à devenir maison d’études pour la Province de Belgique- Hollande (1920-1922). Il retrouve Louvain pour les études de philosophie (1922-1926). C’est là qu’il est reçu à la profession perpétuelle le 6 janvier 1923 et qu’il est ordonné prêtre le 25 juillet 1926. Le P. Victorius commence sa vie sacerdotale comme professeur à l’alumnat de Bure (1926-1927). Il est ensuite nommé vicaire à Woluwe-Saint-Lambert à Bruxelles (19271929) avant de devenir économe à Saint-Gérard. En 1939, il est transféré à la Province de Paris et il exerce son ministère au diocèse de Châlons en Champagne, dans le doyenné de Montmirail, puis à Bellot, dans le diocèse voisin de Meaux (Seine-et-Marne). En 1948, il est affilié définitivement à la Province de Paris. C’est dans la paroisse de Bellot et à son annexe, Sabionnières, que le P. Victorius consacre quinze ans de sa vie religieuse avant de s’éteindre, Page :275/275 miné quatre ans par la maladie, le 6 janvier 1962. Il est inhumé à Bellot. Portrait d’un pasteur sympathique et attentionné. L’annonce de la mort subite du P. Victorius a jeté la consternation dans ses deux paroisses, tant le P. Victorius y est connu pour sa bonhomie souriante. Il n’aimait pas le bruit; son apostolat était sans tapage, mais pour tous et pour chacun il savait trouver un mot agréable, accompagné d’un bon sourire. L’un de ses principaux soucis était l’apostolat auprès des enfants. Il leur consacrait les jeudis, les dimanches et les jours de congé. Il forma deux équipes de Cœurs vaillants et dames vaillantes dont il s’occupa activement pendant des années. Son départ pour l’hôpital de Coulommiers en 1957 à cause d’une hémorragie très grave, interrompit cet apostolat. A son retour, cinq mois après, il regroupa tous ses enfants dans son presbytère où il leur projetait des séances de cinéma et où, à certaines fêtes, il organisait de sympathiques goûters. Le dernier eut lieu dix jours avant sa mort, le 27 décembre 1961. Il se considérait comme le père de toute cette jeunesse et bien des enfants lui gardèrent longtemps une profonde affection, comme en témoignent encore des lettres de soldats trouvées après sa mort.. Son apostolat auprès des jeunes ne le soustrayait pas pour autant aux charges du ministère des adultes. Il ne manquait pas de visiter tous ses paroissiens aux mois d’hiver, en novembre et décembre, dût-il revenir plusieurs fois pour les trouver à leur domicile. Les vieillards et les malades faisaient l’objet de tous ses soins, il aimait leur rendre visite. C’est ce besoin d’un apostolat rapproché qui lui inspira la reprise du pèlerinage à saint Hubert de Sablonnières, tombé en désuétude depuis bien des années. Il en respecta le côté folklorique, le défilé des cavaliers, des archers, les salves de fusils de chasse et les sonneries de cors, mais il sut imposer la note religieuse en relevant la matinée par une messe et une procession. En 1956, il eut la joie de voir devenir prêtre un enfant de Bellot dont il avait soutenu la vocation. Le P. Victorius fut inhumé le 10 janvier 1962 au milieu de ses paroissiens dont il avait appris à partager la vie. Page :276/276

Bibliographies

Bibliographie et documentation: B.O.A. juin 1963, p. 202. Lettre à la Famille, 1962, n° 335, p. 261-262. Paris-Assomption, février 1962, n° 80, p. 17-19. Du P. Victorius Verbist, dans les ÀCR, rapports sur Bellot et le groupe de Meaux (1955- 1960). Pèlerinage à Saint-Hubert à Sablonnières d’après Paris-Assomption, décembre 1957, n° 58, p. 7-9.