Wilhelmus (Henricus-G.) VEUGELERS – 1920-1987

Manifestations, 1980.
Au moment du centenaire de la mort du P. d’Alzon, la Province des Pays-Bas
continue son effort d’assimilation des écrits de Congrégation. Elle fait
paraître un bulletin spécial
‘AAs’ (Les Assomptionnistes) qui diffuse une information spécialisée sur
les traductions, éditions, célébrations préparant dans les différentes
Provinces la fête du centenaire. De leur côté,
les Oblates des Pays-Bas éditent un bulletin n° spécial
centenaire, Z.O.N. (Zusters Oblaten Nederland). Le P. Holstra met à l’œuvre
une sélection de textes du P. d’Alzon d’après l’édition des Ecrits
Spirituels. Le P. Frans Andriessen achève la rédaction d’un livre de
méditations empruntées au P. d’Alzon. Le 21 novembre 1980, est célébrée à
Bergeyk la fête du centenaire dans l’ancien scolasticat de la Province
chargé de souvenirs.
Le P. A. Jacobs réalise un vitrail de sa composition pour la circonstance.
Une retraite alzonienne est prêchée durant l’été 1981 par le P. François
Péjac. Le livre de la Règle est traduit en néerlandais ainsi que la Règle
de saint Augustin. Diverses restructurations sont à l’ordre du jour. la
fusion de la communauté de Bois-le-Duc avec celle de Vught, la suppression
de celle de Bréda.

Religieux de la Province des Pays-Bas. Religieux-Frère. Né le 21 octobre 1920 à Valburg aux Pays-Bas, dans le diocèse d’Utrecht, Henricus-Gerardus Veugelers entre à l’école apostolique Sainte-Thérèse à Boxtel le ler août 1935. Il y apprend la reliure. Le 18 mars 1937, il prend l’habit au noviciat belge de Taintegnies, sous le nom de Frère Wilhelmus (1). Le P. Domitien Meuwissen est son maître des novices. « Le Frère Wilhelmus, malgré ses dix-sept ans, a encore l’aspect extérieur d’un enfant. Il est pourtant un novice sérieux et soigneux dans son travail, peut-être un peu lent comme tous ceux qui prennent à cœur leur ouvrage. Il n’est pas très intelligent, mais il faut reconnaître qu’il travaille avec méthode et propreté. En dehors de son métier de relieur, il rend de nombreux petits services dans la maison ». Le Frère Wilhelmus prononce le 19 mars 1938 ses premiers vœux (2). Il est alors affecté à la maison de Saint-Gérard où il travaille à la cuisine avant d’aller exercer la même fonction à Louvain, de novembre 1939 à mai 1940, puis à Bergeyk durant l’occupation allemande. En août 1941, on lui confie la préparation du nouveau gîte pour la communauté de Nimègue. En novembre de la même année, c’est la maison de Boxtel qui a l’avantage de l’accueillir pour le service de la cuisine et de la peinture: travaux qu’il va y exercer pendant 27 ans (3). Certes, le Frère Wilhelmus n’a pas que des qualités. On trouve même à partir de 1954 un certain nombre de remarques écrites de la part de ses Supérieurs qui lui demandent de rectifier quelques-uns de ses comportements. On lui reproche en particulier de se lever trop tard, mais il se défend ou s’excuse en faisant observer qu’il doit attendre dans la nuit des visiteurs pour leur ouvrir la porte et que son sommeil en est décalé d’autant. Page :309/309 Quand on l’interroge sur sa non-participation aux exercices religieux de communauté, il répond qu’il n’est pas entré à l’Assomption pour se faire moine! Il fait même l’objet de quelques sanctions, il est privé en particulier de quelques temps de visite en famille (4). En janvier 1969, il retourne à Nimègue pour y aménager la ‘Heidehuis’. A côté de son travail à la cuisine, au jardin et à la volière, le Frère Wilhelmus s’est surtout fait apprécier comme peintre et relieur. Que de chambres, que de couloirs, que de salles diverses ont par ses soins été rafraîchis! Que de livres et de revues reliés! Lorsque sa santé commence à poser des problèmes, il n’en parle pas à ses confrères afin d’éviter de les importuner. Admis à l’hôpital de Nimègue, il y décède le 13 mai 1987. Il est inhumé au cimetière assomptionniste de Stapelen. (1) Le nom latin de ce religieux s’orthographie Wilhelmus. La transcription en néerlandais ne comporte pas de ‘h’. Willem’, même si l’on trouve aussi parfois la forme Wilhelm. (2) Le dossier de ce religieux ne comprend pas son rapport d’admission aux vœux perpétuels, la date donc nous échappe. On sait seulement qu’il a renouvelé pour la quatrième fois sa profession annuelle, le 19 mars 1940. (3) En 1978, l’internat de Boxtel ayant été vendu pour 4 millions de florins dont, après le règlement des dettes, le surplus sera affecté au service du Tiers Monde, la Province des Pays- Bas se replie sur le berceau de Stapelen, château, dépendances et parc. On se rappelle que l’école apostolique a été commencée en 1927 et terminée en 1959. L’internat de Boxtel sera habité en 1979 par une centaine de réfugiés vietnamiens et trouvera ainsi occasionnellement une vocation sociale. Beaucoup de religieux voient avec nostalgie cette amputation du patrimoine immobilier, lieu qui est lié dans la majorité des cas avec le berceau de leur formation. (4) D’après quelques notes manuscrites, suite à des visites canoniques d’assistants généraux à Boxtel. Le supérieur de Boxtel en 1954, le P. Marius Van Den Boogaard, cherche à amender le comportement du frère Wilhelmus en y mettant quelque forme: « Dans une circulaire de janvier 1954, le P. Général [Wilfrid Dufault] s’est réservé le séjour en famille de ces Frères convers qui se lèvent régulièrement en retard. Je veux plaider en faveur de ces religieux pour quels aient un temps de séjour habituel en famille, au moins quelques jours dans le cas du frère Wilhelmus, car ses parents sont très âgés. Quand j’ai évoqué cette question avec lui, il est devenu tout triste à cause de la peine que cela inl7igerait à ses parents. Ce frère est portier et le soir il doit être fatigué. Je sais qu’il ne s’endort pas facilement et je crois qu’il n’est pas responsable de tout .. ». Page :310/310

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (IV) 1987-1990, p. 7-8. De Schakel, juni 1987, p. 96-99.