C comme Confiance dans une communion d’esprit.

Cette obéissance doit reposer sur deux bases, la confiance et l’humilité. Cette confiance, vous seule en êtes l’arbitre. Suis-je vraiment le guide voulu par Dieu? Ce n’est pas à moi, mais à vous de le décider. C’est à vous que la grâce sera donnée pour faire votre choix, et si vous me dites: ‘Mon Père, je crois que je me suis trompée‘, je vous dirai: ‘Ma fille, je vous rends votre liberté‘. L’affection que je vous porte et le désir que j’ai de vous faire du bien, cette sorte d’attrait que j’ai pour une nature comme la vôtre, ne suffisent pas, comprenez-le bien. C’est vous qui, devant Dieu, devez faire votre choix, mais une fois ce choix fait, votre confiance doit être entière, et j’ai le droit de l’exiger ainsi pour pouvoir vous faire du bien. L’humilité doit se joindre à l’obéissance et doit, d’une part, vous délier la langue et vous décadenasser les lèvres. Je vous promets, du reste, de vous aider dans la pratique de cette vertu, dès que vous m’aurez dit: ‘Je veux être une fille confiante, humble et obéissante‘. Je vais faire comme si vous me l’aviez dit et je poursuis.

Lettre à Angélina Chaudordy (Lettres, t. V, p. 275-276.

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