Début de la Semaine de prière pour l’unité (1).

Dieu semble manifester sa volonté. Notre petite congrégation a son but marqué: la réunion de l’Eglise Orientale, la lutte contre le schisme (2); ce qui implique plus particulièrement un esprit d’humilité et de charité pour lutter contre l’esprit d’orgueil et de division qui a déchiré la robe du Christ (3); l’amour de l’unité, l’obéissance au chef de l’Eglise; comme conditions, l’étude des langues orientales, des canons, de l’histoire ecclésiastique, des rites et de la théologie proprement dite.

Je me sens pressé de pratiquer plus exactement la pauvreté et de vendre au plus tôt mes terres. Si Notre-Seigneur approuve l’idée, je lui demande comme preuve la vocation de Marie Correnson.

Note intime datée du 22 décembre 1863 d’après le carnet Impressions, Ecrits Spirituels p. 826-827.

(1) La tradition de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, instaurée en 1930, est attribuée à l’abbé lyonnais Paul Couturier (1881-1953). Dès janvier 1929, des Assomptionnistes, aumôniers des Sœurs de l’Adoration Perpétuelle (Lyon, rue Henri IV), en avaient organisé dans la crypte de la chapelle une première ébauche.

(2) Désignation typée dans la sphère catholique de la dissidence des Eglises d’Orient de tradition confessionnelle orthodoxe. On parle plutôt au XXIème siècle d’Eglises séparées et mieux d’Eglises-Sœurs.

(3) Image forgée à partir du récit évangélique Jn 19, 23.