Laisser Dieu agir, en lui offrant la conduite de notre volonté.

L’état de votre âme ne me surprend point; malgré tous vos troubles, il faut persévérer. Dieu agit en vous, et qui vous a vue, il y a deux ans, et vous voit aujourd’hui, sait bien quel changement s’est opéré en vous. Laissez Dieu agir par les voies qu’il sait. J’avais attendu votre lettre à la campagne, où j’aurais eu plus de temps pour vous répondre. Offrez à Notre-Seigneur quelques petites mortifications; priez-le de vous inspirer de plus en plus des pensées chrétiennes et le sentiment chrétien des choses. Vous aurez votre mission toute trouvée, du moment que vous aurez dit à Dieu, comme Isaïe: ‘Me voici, envoyez-moi’ (1), et que vous vous serez mise dans la disposition de faire tout ce qui vous sera demandé.

Lettre à Amélie de Pélissier (Lettres, t. I, p. 202).

(1) Citation d’Isaie 6, 8. Amélie de Pélissier est une dirigée spirituelle du P. d’Alzon, d’origine nîmoise, qui hésita longtemps sur un choix de vie décisif. Elle fréquenta également les Religieuses de l’Assomption à Paris et finit par se marier en 1856 à un veuf, Louis-Joseph-Josias de Gaillard d’Escures. Sa sœur, Anaïs de Pélissier, devenue veuve de son premier mariage avec M. de Chazelles, épousa en secondes noces Louis-Léon-Raymond de Courtois. La correspondance du P. d’Alzon évoque souvent des questions liées aux complications et interférences familiales nées de ces différentes alliances.