Notre-Dame du Rosaire (A Jésus par Marie, plutôt qu’à Marie par Jésus).

Notre-Seigneur, Verbe éternel, Vérité infinie, doit être adoré par nous dans une foi très grande aux vérités révélées; la dévotion à la Sainte Vierge, dont les vertus doivent être pour nous le modèle de la vie intérieure et de prière, correspond à l’espérance; et, quant à la charité, nous pourrons lui donner une dilatation plus grande, dans notre zèle pour la défense et le triomphe de l’Eglise. Or, à ces trois caractères correspond une triple action et comme un triple apostolat: l’amour de Notre-Seigneur nous communiquera le désir de le faire connaître par l’enseignement et la prédication; la dévotion filiale à la Sainte Vierge doit nous inspirer le désir de travailler à la direction et à la sanctification des âmes appelées à une certaine perfection, travail, ce semble, beaucoup trop négligé de nos jours. Déjà j’ai abordé avec vous quelques-unes de ces questions et les méditations que je rédige en ce moment pourront avoir, pour les plus jeunes d’entre nous du moins, une certaine utilité comme modèle des sujets dont vous devez vous nourrir et de la manière dont vous devez plus tard en nourrir les âmes qui vous seront confiées.

1ère Circulaire, d’après Ecrits Spirituels, p.193-194.

Note. Le P. André Sève (1913-2001) a très bien commenté cet aspect de la dévotion mariale à l’Assomption dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler le triple amour, un amour qui s’adresse de façon centrale au Christ qui illumine tout le mystère de Dieu et de la foi chrétienne. Ma Vie c’est le Christ, Emmanuel d’Alzon, édit. Le Centurion, 1980, ch. 10.