Ressembler au Christ.

Seigneur Jésus, qui n’aviez pas où reposer la tête, qui fûtes obéissant jusqu’à la mort; Agneau de Dieu, dont le sang est le vin qui fait germer les vierges, venez, et posez sur les trois puissances de mon âme le triple sceau de la régénération. Que pauvre comme vous, obéissant comme vous, chaste comme vous, je vous sois en tout semblable. Vous savez quel est de tous mes vœux le plus vif, combien je désire vous ressembler, surtout par ce sacerdoce dans lequel vous fûtes à la fois prêtre et victime. Mais avant d’en exercer sur vous les redoutables fonctions, donnez-moi de les essayer en quelque sorte sur moi-même; de m’immoler à vous tous les jours de ma vie; de vous offrir tout mon être: mes passions pour les consumer, mon âme pour la renouveler, mon corps pour en faire l’esclave de votre loi; et de vous entendre dire en m’appelant à un plus haut ministère: ĞCourage, bon serviteur, puisque vous êtes fidèle pour peu de choses, je vous placerai sur de bien plus nombreuses et de plus hautes encore: Quia super pauca fuisti fidelis, super multa ego te constituamğ (1).

Notes intimes (Mon portrait, février 1831), d’après Ecrits Spirituels, p. 744.

(1) D’après Mt 25, 21 ou 23.