Saint Ambroise, évêque de Milan et docteur de l’Eglise.

Le temps est superbe. Quand je dis superbe, ce n’est pas à dire qu’il fasse chaud; au contraire, nous avons de petites pluies qui, tous les deux ou trois jours, rafraîchissent le temps. Tu vois que rien n’est plus agréable. Dieu veuille qu’il en soit ainsi jusqu’à mon arrivée, et alors je pourrai me vanter d’avoir fait un voyage délicieux. Ma tante Rodier m’a proposé d’aller, à mon arrivée en France, au tombeau de saint François Régis. Je l’ai engagée d’aller visiter le tombeau de sainte Rose de Lima, au Pérou. J’ai dit aujourd’hui la messe devant le tombeau de saint Charles Borromée; je l’ai dite devant celui de saint Ambroise. Quelque respect que j’aie pour les saints, je ne crois pas nécessaire d’aller les visiter tous; sans quoi, la vie ne serait pas assez longue. Je t’avoue que, pour dire la messe, les trop grands changements de lieux me touchent peu. A Rome, j’ai été dire la messe dans fort peu d’églises. J’espère que les saints ne n’en voudront pas, mais j’ai peu de dévotion pour ce genre d’exercices de piété.

Lettre à Augustine d’Alzon (Lettres, t. A, p. 847-848).

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