Sainte Catherine de Sienne, docteur de l’Eglise (1).

L’indisposition que j’ai eue m’ayant laissé un peu de repos et de temps à moi, j’en profite pour réfléchir et prendre la résolution de me donner tout à Dieu. M. Chavin, avec sa Vie de sainte Catherine de Sienne, où il parle de tout, même de sainte Catherine, m’a fait du bien. Pourquoi n’êtes-vous pas comme cette admirable vierge? Hélas! Pourquoi, de mon côté, n’ai-je pas sa générosité et son ardent amour pour le sang de Jésus-Christ? Quant à moi, ce que j’aime en Jésus-Christ, il me semble que c’est Jésus-Christ tout entier, Dieu et homme, et, comme Dieu-homme, prêtre, sanctificateur, victime. Enfin, ma chère enfant, je n’ai pas un bon sentiment que je ne veuille vous envoyer, soit pour que vous l’ayez en même temps que moi, soit pour que vous m’aidiez à le développer. Un service que je vous prie de me rendre, c’est de me prêcher souvent le calme, la retraite et la solitude. Soyez pour moi la voix du désert qui m’y attire.

Lettre à Mère Marie-Eugénie de Jésus (Lettres, t. C, p. 193-194).

(1) Jour anniversaire de la fondation des Religieuses de l’Assomption (1839).