Sainte Monique.

Depuis hier que j’ai reçu votre lettre, j’ai bien prié pour vous. Une heure après l’avoir lue, j’allai à Sainte-Croix de Jérusalem, nous pûmes vénérer les reliques de la Passion. Ce matin, fête de la Dédicace de Saint-Pierre et anniversaire du sacre de Monseigneur, nous sommes allés dire la messe à Saint-Pierre: toutes les reliques sont exposées sur le maître autel. Là encore j’ai demandé bien des grâces pour vous. Monseigneur est resté pour la grand-messe, j’ai préféré revenir tout doucement et en visitant quelques églises. Je me suis arrêté à celle de Saint-Augustin, j’ai prié la fameuse madonne, à la chapelle de saint Nicolas, à celle de sainte Monique. Vous l’avouerai-je? Rien ne me dit de m’unir aux Augustins. C’est un Ordre mort. Il n’y a que le cardinal Pitra qui me voudrait abbé mîtré de saint Augustin. J’avoue que je n’y tiens pas précisément.

Lettre à Mère Marie-Eugénie de Jésus (Lettres, t. VIII, p. 20).

En novembre 1869, le P. d’Alzon est à Rome en compagnie de Mgr Plantier pour l’ouverture du concile de Vatican I. C’est dans l’église saint Augustin que les restes de sainte Monique ont été transférés depuis Ostie en 1430 sous le pape Martin V. En face de l’église, le P. d’Alzon pouvait se souvenir de son ordination sacerdotale en décembre 1834 dans les bâtiments de ce qui avait été le vicariat de Rome, devenus la Casa del Clero. A propos de la mère d’Augustin, le P. d’Alzon s’en tient aux données de la tradition: Ğ Vous avez vu, ces jours-ci, à la fête de sainte Monique, que saint Augustin se contenta de pleurer sa mort une petite demi-heure ğ (Lettres, t. II, p. 436). En 1858, il dit son intention de créer une association de Sainte-Monique, patronne de toutes les mères priant pour la conversion ou la conservation des enfants et des maisons chrétiennes d’éducation.