Un petit noviciat aménagé pour malade, mais entre les mains de Dieu.

Remarquez, ma chère fille, que je ne demande pas mieux que de vous faire faire sur-le-champ un noviciat. Dès que vous serez à Nîmes, nous le commencerons si vous le voulez. Nous en ôterons toute austérité, nous n’y mettrons que ce qui concerne la perfection intérieure. Le voulez-vous? J’ai, quant à moi, la conviction que vous serez une Sœur parfaite, dès que vous ne voudrez plus ordonner aux gens de vous faire pratiquer l’obéissance, comme vous l’entendez. J’ajoute que vous devez vous mettre toute entière entre les mains de Dieu, vaillante ou non, et que Dieu sait bien ce qu’il peut tirer d’une patraque.

J’ai annoncé aux filles de Bulgarie leur départ pour Nîmes; elles sont dans le ravissement, et leur satisfaction me donne l’espoir qu’elles feront bien. Elles ne seront pas plus formées dans un an à Rochebelle… Elles montrent tant d’ouverture de cœur, tant de confiance, qu’il me semble bien difficile de ne pas en faire quelque chose, avec de la bonne volonté.

Lettre à Melle Eulalie de Régis (Lettres, t. III, p. 126-127).

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