Au nom du Père qui nous a créés, du Fils qui nous a rachetés, du S. Esprit qui nous a sanctifiés. Ainsi soit-il. La Sainte Trinité veut bien s’occuper par des bienfaits divers de la pauvre humanité, et elle a fait l’homme à son image et ressemblance (1); elle communique à chaque homme la puissance d’être et par là l’homme ressemble au Père, principe de l’être divin; elle lui donne la faculté de penser, et par là l’homme ressemble au Fils, intelligence éternelle du Père, elle lui donne la faculté de vouloir et d’aimer et par là l’homme ressemble à l’Esprit divin qui procède du Père et du Fils.
Mais si au Père est plus particulièrement attribuée la création, au Fils qui s’est incarné pour nous est due plus spécialement la rédemption par laquelle nous sommes faits fils du Père, et nous recevons le S. Esprit. Le S. Esprit vient en nous et nous communique son amour par lequel nous sommes unis au Père et au Fils dans l’unité de l’Esprit.
Le Pèlerin, 15 juin 1878, p. 387.
(1) Selon Gn 1, 26. Le Père d’Alzon décline la traditionnelle spécification des fonctions dans la Sainte Trinité: au Père, l’œuvre de création, au Fils celle de la Rédemption et à l’Esprit l’œuvre de sanctification. Mais son propos est en un sens plus mystique, puisqu’il insiste davantage sur le mystère de communion qui est la vie même de Dieu ou en Dieu. Le rôle de l’Esprit est pleinement magnifié comme moteur de vie divine.
