DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 15

1 feb 1862 Paris SAUGRAIN Hippolyte aa

L’affaire de la succession. – Actions. – Rien à faire pour le procès du *Monde*.

Informations générales
  • DR04_015
  • 1725
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 15
  • Orig.ms. ACR, AK 41; D'A., T.D. 33, n. 51, p. 28.
Informations détaillées
  • 1 ACTIONS
    1 POLEMIQUE
    1 SUCCESSIONS
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 COMBIE, MAURICE
    2 DU LAC, JEAN-MELCHIOR
    2 DU LIMBERT, HENRI-FRANCOIS
    2 ROULAND, GUSTAVE
    3 BORDEAUX
    3 GARD, DEPARTEMENT
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • [Paris,] samedi, le 1er février [1862](1).
  • 1 feb 1862
  • Paris
La lettre

Cher ami,

Vous avez très bien fait d’aller à Montpellier. Il ne s’agit que de tenir prêts les 2.500 francs(2). Maurice Combié vous portera 3 actions sur la maison que Soeur M.-Catherine, sa soeur, nous donne. Déclarez que vous les recevez pour la Congrégation, mais que vous avez défense de les recevoir pour moi. Je pars demain pour Bordeaux; je serai le 14 à Nîmes. Rien à faire pour le procès du Monde; ils ne veulent pas de bruit(3).

Adieu. Tout vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le ms porte *1861*, mais ce billet est une réponse à une lettre du 26 janvier 1862.
2. L'affaire des droits de succession (v. *Lettres* 1686 et 1707) n'était pas terminée. Nous ne pouvons en suivre les méandres. Disons seulement que, pour éviter les ennuis et les frais d'un procès à l'issue incertaine, le P. Hippolyte, sur le conseil d'hommes compétents, avait rendu visite au directeur de l'Enregistrement à Montpellier. Il l'avait assuré que le P. d'Alzon était disposé à acquitter les droits que l'administration lui réclamait sur la somme de 250.000 francs à laquelle il avait évalué lui-même les avances qui lui avaient été faites par sa mère. Les 2500 francs dont parle ici le P. d'Alzon représentent le montant de ces droits.
3. Le P. d'Alzon avait envisagé de poursuivre le *Constitutionnel* pour son article du 4 décembre (v. *Lettre* 1703 et notes), mais la rédaction du *Monde*, dans laquelle figurait son ami Du Lac, l'en dissuada. L'affaire se termina le 13 février par la condamnation du *Monde* par le tribunal correctionnel de Nîmes, pour défaut de signature à un article de discussion politique, délit de propagande de fausses nouvelles et "délit de publication de l'article de M. d'Alzon qui contenait des excitations à la haine et au mépris du gouvernement de l'empereur". Le préfet du Gard rapportant cette décision du tribunal au ministre des Cultes conclut sa lettre par ces mots: "Le fait capital qui ressort de cette condamnation... c'est que le jugement du tribunal reconnaît que le discours de l'abbé d'Alzon contenait des excitations à la haine et au mépris du gouvernement, puisque la reproduction de ce discours, abstraction faite du fait de sa publicité, a motivé une condamnation contre le journal qui l'a reproduit." (Arch. Nat. F 19 5835; Cop. dact. ACR, DL 94, p. 4bis).