DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 77

• DR07_077
• 3311
• DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 77
• Orig.ms. ACR, AK 188; D'A., T.D. 33, n. 198, pp. 122-123.

• 1 OBLATES
  1 ORDINATIONS
  2 BAILLY, EMMANUEL
  2 BRUN, AUGUSTINE
  2 BRUN-VILLARET, FELICITE
  2 COMPAND, ALEXANDRINE
  2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
  2 DAMENNE, LOUISE
  2 FERRET, JULES
  2 MALASSIGNE, ATHANASE
  2 MAUBON, JOSEPH
  2 MEISSONNIER, AGNES
  2 MOREL, PIERRE-BAPTISTE
  2 SALZE, THERESE
• AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
• SAUGRAIN Hippolyte aa
• Nîmes, 19 mai [18]68.
• 19 may 1868
• Nîmes

Cher ami,

Dites aux Frères Pierre-Baptiste, Jules et Joseph, de se préparer(1) et ayez la bonté de demander les noms, prénoms, lieux de naissance, etc., et de les envoyer.

Il y a malentendu, je crois, entre la supérieure et vous. Faute de s’entendre, on pense la même chose et l’on croit penser autrement. Ainsi elle partage entièrement votre avis sur Soeur Agnès. Voilà plusieurs mois qu’elle pense que cette fille ne pourra pas rester et [elle] la verra partir sans peine. Pour Soeur Alexandrine, c’est par pure vertu qu’elle la supporte auprès d’elle; elle est la première à souffrir de la mauvaise humeur de cette bonne Soeur, à qui elle ne laisse le soin de sa chambre que pour éviter de perpétuelles bouderies.

Quant à Soeur Thérèse, ses discussions avec Léontine(2) ont été connues de toute la maison et surtout du P. Athanase. Avant que Soeur Thérèse ne dût partir, il y en avait toujours assez pour les Soeurs qui partaient; puis il eût fallu leur donner toute la maison. Immédiatement après le départ de Soeur Thérèse, Soeur Alexandrine est devenue l’objet de toutes les prévenances de Soeur Louise. Etait-ce à cause du neveu de celle-ci? En ce moment, Soeur Félicité et Soeur Augustine boudent. Elles voudraient partir, je crois, et je ne les en empêcherai pas. Soeur Félicité voudrait que je la console et je me contente de dire sans cesse que je suis aux ordres de celles qui veulent me parler. Or, il faut que je l’appelle spécialement et je m’en garderai bien. Il y a bien eu assez de cancans, parce que pendant l’hiver j’ai appelé deux ou trois fois Soeur Louise. Soeur Augustine est une impertinente, mais cela tient à son esprit faux. Elle court depuis q[uel]q[ues] jours après le P. Emmanuel, qui la fuit comme la peste; mais comme nous nous disons tout à nous deux, il n’y a pas de danger qu’elle puisse tirer parti de ses confidences au petit Père, à qui j’ai dû recommander de la recevoir.

Je n’ai pas le temps de me relire. Adieu, cher ami.