DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 221

15 jan 1869 Montauban CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Détachement – Je vous défends d’accorder d’aussi longues permissions à vos Soeurs – Soeur Augustine – Les exigences de Notre-Seigneur.

Informations générales
  • DR07_221
  • 3471
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 221
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 408; D'A., T.D. 29, n. 147, pp. 177-178.
Informations détaillées
  • 1 DETACHEMENT
    1 ESPERANCE
    1 FIDELITE A LA GRACE
    1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
    1 OBLATES
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 VERTU DE FORCE
    1 VOEU D'OBEISSANCE
    2 BRUN, AUGUSTINE
    2 CHAPONAY, MADAME ANTONIN DE
    3 BEZIERS
    3 BORDEAUX
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Montauban, le 15 janvier 1869.
  • 15 jan 1869
  • Montauban
  • Evêché de Montauban
La lettre

D’abord, vous devez avoir reçu deux lettres de moi, ma chère enfant, et très positivement cette lettre est la troisième que je vous adresse. Depuis Béziers, je voyageais avec la vôtre qui m’a été remise une heure après mon arrivée, le temps de faire la distribution. Hélas! non, je ne veux pas vous faire pratiquer le détachement, je ne suis pas assez détaché moi-même, mais avec un peu d’énergie vous et moi nous en viendrons à bout.

Je vous défends de donner d’aussi longues permissions à vos Soeurs que celle que vous avez accordée à Soeur Augustine. Vous pouvez lire aux Soeurs la phrase qui précède, afin de mettre votre responsabilité à couvert.

J’écrirai à Mme de Chaponay, de Bordeaux, ici les plumes sont trop détestables.

Je reviens à Soeur Augustine. Je crois qu’elle est incorrigible. Dès lors, il est bien inutile d’examiner autre chose, à savoir si on veut la garder telle qu’elle est. D’abord aucun professeur de la maison ne sort pendant le temps de la classe; puis, si toutes les tantes et cousines obtiennent de pareilles permissions, où cela aboutira-t-il?

16 janvier.

Je viens de dire la messe pour vous, mon enfant, et j’y ai demandé pour vous et pour moi une immense confiance en Dieu et une grande fidélité à toutes les exigences de N.-S. sur votre âme. Je l’ai bien aussi demandée pour moi, quoique je vous avoue qu’elle me fait un peu frémir. Figurez-vous ce que peut demander notre divin Maître d’une âme qui tend à la perfection et qui veut y arriver coûte que coûte. C’est épouvantable à notre pauvre nature et à ses faiblesses. Pourtant il faut le vouloir, si nous avons la prétention d’être un jour des saints.

Adieu, ma chère enfant. Que Dieu vous soutienne et vous rende, d’ici à peu, une épouse modèle.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum