DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 370

4 aug 1869 Le Vigan GALABERT Victorin aa

Je vous envoie le P. Athanase et quatre Soeurs – Sr Marguerite – Vous recevrez mille francs chaque trimestre – Est-ce la fin de l’empire ? – Ici je trouve 18 à 20 novices, mais que c’est encore jeune! – Perspectives d’avenir.

Informations générales
  • DR07_370
  • 3653
  • DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 370
  • Orig.ms. ACR, AJ 213; D'A., T.D. 32, n. 213, pp. 192-193.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGES
    1 COLONIES AGRICOLES
    1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    1 MALADES
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MISSIONNAIRES
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 POLITIQUE
    1 POUVOIR TEMPOREL DU PAPE
    1 SOUCIS D'ARGENT
    1 VOYAGES
    2 BANNEVILLE, GASTON MORIN DE
    2 BERNASSAU, MARGUERITE
    2 BRUN, AUGUSTINE
    2 CHAMBOURDON, FRANCOIS
    2 CHICHKOV, FRANCESCO
    2 CLAVIER, MARIE DES ANGES
    2 COMPAND, ALEXANDRINE
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 DIMITROV, LUIGI
    2 GENIES, DELPHINE
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 NAPOLEON III
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PIE IX
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 ARRAS
    3 FRANCE
    3 MARSEILLE
    3 ROME
    3 VALBONNE
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Le Vigan, 4 août [18]69.
  • 4 aug 1869
  • Le Vigan
La lettre

Mon cher ami,

Votre lettre m’arrive au Vigan et je suis à temps de vous répondre. Au lieu du P. François, je vous envoie le P. Athanase, parce qu’il l’a demandé. Il m’a fallu soutenir une guerre avec le P. Picard et une guerre de plusieurs lettres; il le voulait pour Arras. Le P. Athanase est un excellent religieux, qui confesse depuis deux ans les Oblates et leur fait un bien très grand. Pendant votre absence, il faudra le mettre supérieur, et je crois que les choses iront bien sous sa direction. Je vous envoie Soeur Augustine, qui est une Soeur capable d’enseigner, elle a fait avec un vrai succès la classe à nos petits garçons; Soeur Marie des Anges, qui fera en perfection une salle d’asile; Soeur Delphine, qui est une petite sainte, et Soeur Alexandrine, qui, comme infirmière et lingère maîtresse d’atelier, fait très bien marcher sa besogne. Vous voyez que je vous sers selon vos désirs.

[Le] P. Athanase sera un jour un bon supérieur de collège. Pour la piété, la régularité, le bon caractère, l’instruction religieuse et une certaine instruction littéraire, il est excellent. Son esprit n’a pas une grande étendue, mais ce n’est pas sa faute. Il est, je vous l’ai déjà dit, très bon confesseur. Peut-être vous amènera-t-il un bon Frère convers? Il ne partira guère que dans les premiers jours d’octobre; il serait impossible de le faire partir plus tôt.

Je vais m’occuper de Soeur Marguerite pour la faire recevoir à Marseille. Vous pouvez compter que tous les trois mois, les 15 octobre, 15 janvier, 15 avril et 15 [juillet], vous aurez vos 1.000 francs. Si je puis, je paierai les frais du voyage de Soeur Marguerite; dans tous les cas vous pouvez tirer 200 francs pour ce voyage vers le 15 octobre ou janvier. Les événements en France se précipitent d’une étrange façon; est-ce la fin de l’empire? Je n’en sais rien. On dit l’empereur en de nouvelles et favorables dispositions pour le Pape. M. de Banneville(1) semble obtenir à Rome une politique moins anti-révolutionnaire. Je fais fermer au plus tôt cette lettre, je vais faire ma retraite. Le P. Athanase m’a demandé d’aller faire la sienne à Valbonne(2). Ici, je trouve 18 à 20 novices, mais que c’est encore jeune! J’espère, dans un an ou deux, vous donner le Fr. Pierre, quand il sera prêtre; ce sera un excellent professeur, et je vous engagerai à le mettre à la théologie, plus particulièrement lorsque les jeunes Frères seront capables de vous être envoyés. [Le] Fr. Francesco sera un très bon professeur aussi. Pour Luigi, il faudra le mettre à la tête de quelque colonie agricole; ses moyens sont nuls. Le P. Hippolyte est très content de sa piété et de son intelligence pour les ouvrages manuels.

Adieu, et tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le marquis de Banneville est ambassadeur à Rome depuis la fin de 1868.
2. En 1880, le P. Athanase Malassigné quittera l'Assomption pour cette Chartreuse. "Je le regrette et pourtant je ne puis être fâché de le voir ici", écrira le P. d'Alzon à Mère M.-Eugénie le 17 septembre 1880.