DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 408

6 jun 1870 Rome OBLATES_NIMES

Il y a aujourd’hui huit ans – Neuvaine pour la guérison de votre Mère – Le champ d’apostolat qui s’ouvre devant vous – Saint André – A quand la fin?

Informations générales
  • DR08_408
  • 4074
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 408
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 416; D'A., T.D.30, n.314, pp.136-137; QUENARD, pp.188-189.
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE DIEU
    1 CO-FONDATRICE DES OBLATES
    1 COMPASSION DE LA SAINTE VIERGE
    1 CROIX DE JESUS-CHRIST
    1 EFFORT
    1 GALLICANISME
    1 GUERISON
    1 HERESIE
    1 NEUVAINE DE MESSES
    1 ORDINATIONS
    1 PAGANISME
    1 PIETE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 SALUT DES AMES
    1 SANTE
    1 TOMBEAU
    2 ANDRE, SAINT
    2 ANNE-MARIE TAIGI, SAINTE
    2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 PAUL, SAINT
    2 PIE IX
    2 PIERRE, SAINT
    3 BULGARIE
  • AUX OBLATES DE L'ASSOMPTION, DE NIMES
  • OBLATES_NIMES
  • Rome, 6 juin [18]70.
  • 6 jun 1870
  • Rome
La lettre

Mes chères filles,

Il y a aujourd’hui huit ans que le Pape me fit appeler pour me demander de m’occuper de la Bulgarie. Or, sans y avoir pensé, il se trouve que c’est aussi l’anniversaire de l’ordination du P. Galabert et le jour que j’ai choisi depuis quelque temps pour commencer une neuvaine de messes, afin d’obtenir la guérison de votre Mère.

Il me semble qu’il est bien difficile que ce jour-là Dieu ne nous accorde pas quelque chose. La neuvaine finira le mardi 14. Le P. Galabert dira la messe à la même intention et j’ai fait demander une messe le même jour à un autel de Notre-Dame de la Compassion placé auprès du tombeau d’Anna-Maria Taïgi. Voilà, mes chères enfants, ce que je veux faire; vous, de votre côté, priez de tout votre coeur, afin que Dieu nous accorde une santé qui nous semble nécessaire.

Quant à vous, figurez-vous bien que vous devez redoubler d’efforts devant l’énorme travail que Dieu vous destine. Si vous saviez tout ce que nous aurons d’âmes à convertir! Mais pensez donc que vous n’aurez à vous reposer que lorsque soixante millions de schismatiques ou de païens seront dans le sein de l’Eglise. Et peut-être aurez-vous encore après cela des champs nouveaux à défricher.

Qu’il est beau de se dire: « Dieu m’appelle, je n’ai qu’à répondre et à être tout ce qu’il désire! Je sais que dans la voie où je suis entrée, je n’ai qu’à m’abandonner à son action ». Il n’en faut pas davantage pour devenir digne de la récompense de saint Pierre et de saint Paul.

Je viens de chercher le nom de l’apôtre qui précisément a prêché le premier l’Evangile du côté qui vous est destiné. Il se trouve que c’est saint André, le grand ami de la croix de Notre-Seigneur et qui mourut en croix. Il faut que nous fassions quelque chose pour ce bon saint André.

On nous dit qu’avant la fin de la semaine on saura positivement quelle tournure prendront les affaires et si, comme le Pape le désire, les choses pourront être finies pour Saint-Pierre. Cela me semble impossible, à moins d’un miracle. Mais ce pourra être prêt pour l’octave de cette belle fête.

Adieu, mes bien chères filles. Passons ce mois dans la ferveur, afin de faire une sainte violence au ciel et obtenir que les Gallicans ne soient pas trop obstinés dans leur hérésie.

Tout vôtre, mes filles, en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum