DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 192

12 aug 1875 Les Châteaux BAILLY_EMMANUEL aa

Félicitations pour vos succès – La réponse de M. de Tessan.

Informations générales
  • DR11_192
  • 5402
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 192
  • Orig.ms. ACR, AI 274; D'A., T.D.31, n.273, pp.233-2344.
Informations détaillées
  • 1 BACCALAUREAT
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 VICAIRE GENERAL
    2 BOUCARUT, JEAN-LOUIS
    2 CLASTRON, JULES
    2 CORRIEUX, FRANCOIS
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 TESSAN, JEAN-CHARLES DE
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Les Châteaux, 12 août [18]75.
  • 12 aug 1875
  • Les Châteaux
La lettre

Cher ami,

Un mot seulement. Félicitations chaleureuses pour vos succès(1). L’abbé de Tessan me répond. Voici sa lettre et ma réplique(2). Peut-être vaut-il mieux en rester là; peut-être [vaut-il mieux] montrer cette lettre et la réponse que je voulais y faire.

Jamais, au grand jamais, je n’ai entendu parler de la combinaison Boucarut et Tessan, que j’aurais acceptée, puisque c’était la conservation de l’administration de Monseigneur. Si vous êtes souffrant, je retournerai vers le 20 et vous viendrez vous reposer. Je vous remplacerai de mon mieux.

Adieu et tout vôtre. Mes tendresses à toute la communauté.

E.D’ALZON.

Au fait, j’ai changé ma réponse; elle part avec la copie que je vous envoie.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Succès des élèves du collège au baccalauréat.
2. La lettre de M. de Tessan est du 8 août. En voici de larges extraits :
"[...] Le chapitre aussi bien que moi a voulu vous nommer. Seulement tandis que je proposais de vous nommer sans garanties et sans conditions, le chapitre a pensé qu'il n'était pas prudent de confier l'administration diocésaine à un grand vicaire qui s'est occupé toute sa vie d'éducation, de fondation de couvents, de missions, de politique, de tout enfin, excepté d'administration diocésaine et qui, en outre, est très malheureusement sujet à des accès névralgiques qui gênent sa liberté d'action. Le chapitre a donc jugé prudent de donner au Diocèse une garantie contre ces inconvénients, et une garantie qu'il ne trouvait pas suffisante dans l'abbé Clastron, jeune, timide, et n'ayant que six mois d'expérience. C'est pourquoi il proposa d'associer le Doyen du chapitre, vic. gén. h[onorai]re depuis vingt ans, à MMrs d'Alzon et Clastron. Je portai moi-même cette proposition à l'abbé Clastron, il refusa tout accomodement. On ne voulut absolument pas de moi. J'offris de faire nommer à ma place Mr. Boucarut, ancien grand vicaire, on ne voulut pas plus de Mr. Boucarut que de moi. On s'était donné parole, on voulait le pouvoir absolu, c'est à dire tout ou rien. A vrai dire le chapitre fut un peu outré de cette obstination à ne vouloir pour associé, ni l'un ni l'autre des grands vicaires qu'il vous proposait et qui appartenaient tous deux à l'ancienne administration. En présence de cette obstination et du refus formel que je fis d'accepter la charge de vicaire capitulaire, le chapitre nomma M. Corrieux. [...] Mais au fond de quoi s'agit-il ? D'une simple erreur d'appréciation qui n'entraîne après elle ni mépris, ni dédain, ni mauvais vouloir et qui n'exige ni pardon à demander ni pardon à recevoir. Chacun a fait ce qu'il a cru devoir faire devant Dieu et devant sa conscience. [...]."
La réplique du P. d'Alzon est la lettre suivante.