DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 284

27 oct 1875 Paris BARAGNON_NUMA

Les invitations au sacre – Vicaire général imposé ? – Cristol.

Informations générales
  • DR11_284
  • 5501
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 284
  • Orig.ms. ACR, AL 88; D'A., T.D.34, n.87, pp.211-212.
Informations détaillées
  • 1 AMBITION
    1 CHANOINES
    1 CONTRARIETES
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 FRANCHISE
    1 GOUVERNEMENT
    1 LACHETE
    1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
    1 MECHANTS
    1 NONCE
    1 ORDINATIONS
    1 PAPE
    1 PARTI
    1 TRISTESSE
    1 VICAIRE GENERAL
    2 BESSON, LOUIS
    2 CHAMPVANS, JEAN-CHRYSOGONE DE
    2 CLASTRON, JULES
    2 CRISTOL, PAUL-JOSEPH
    2 PIE IX
  • A MONSIEUR NUMA BARAGNON
  • BARAGNON_NUMA
  • Paris, 27 oct[obre 18]75.
  • 27 oct 1875
  • Paris
La lettre

Mon bien cher ami,

J’ai parlé à Mgr Besson, à deux reprises, des invitations. Son siège est fait et ma conviction est qu’il cherchera, dans un troisième assaut, un motif personnel de ma part. Donc, avec votre permission, je ne ferai pas une tentative que je suis certain de voir échouer.

M. de Champvans, en lui envoyant le projet de réception sans lui rien dire, a obtenu quelque chose, pas grand-chose, mais enfin la certitude qu’il veut s’appuyer sur lui, Clastron et moi. Je ne doute [pas] qu’il ne soit parfait pour vous. A vous de lui parler net sur les partis et sur la nécessité, au point où nous en sommes, de s’appuyer sur les uns, c’est-à-dire l’immense majorité, ou les autres, c’est-à-dire une hargneuse minorité, d’autant plus hargneuse qu’elle se sent plus faible. Remarquez que M. Besson, qui m’a présenté au nonce comme son vicaire général, aurait dit à Cristol que je lui étais imposé(1). Ce n’est pas par moi, ce n’est pas par le Chapitre, ce n’est pas par le gouvernement; je ne vois que le Pape. Dans ce cas je suis satisfait. Mais pour être entouré à son sacre de ses grands vicaires, il faut qu’il les ait désignés en public. Or, il ne veut leur remettre leurs lettres que le soir de son installation. C’est une faute, mais s’il veut la faire, qui l’empêche?

Ma ligne n’est pas tout à fait la même que la vôtre et ne doit pas l’être. J’ai parlé avec ouverture, et le résultat est de laisser Cristol secrétaire général. J’ai dit, quand on m’a appris cette mesure, que je prévoyais les plus graves difficultés; on ne tient aucun compte de mes objections. Ma nature me porterait à envoyer tout promener. Comme ce serait leur compte, je garde la position et je les vois venir, mais en silence et sans me livrer à eux. Mais, direz-vous, M. Besson vous a donc fait peine? Oui, sans doute, mais sans rien dire.

Adieu et tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Explication de Mgr Besson dans une lettre au P. d'Alzon malheureusement non datée (DZ 117): "Le choix de mes grands vicaires s'impose de lui-même, rien de plus vrai, mais que mes grands vicaires me soient imposés, cela est parfaitement faux". Dans la même lettre Mgr Besson apprend au P. d'Alzon qu'il a adressé la veille au ministre sa nomination de vicaire général et celle de M. Clastron.