DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 432

22 jul 1876 Le Vigan BAILLY_EMMANUEL aa

Votre discours – Polémique – Travailler et souffrir est une excellente prière.

Informations générales
  • DR11_432
  • 5689
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 432
  • Orig.ms. ACR, AI 320; D'A., T.D. 31, n. 318, p. 267.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 CANDIDATS AU BACCALAUREAT
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 EXAMENS SCOLAIRES
    1 GENEROSITE
    1 INJURES
    1 LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
    1 LUTTE ENTRE L'EGLISE ET LA REVOLUTION
    1 POLEMIQUE
    1 RELIGIEUX ENSEIGNANTS
    1 SOUFFRANCE
    1 SURVEILLANTS
    1 TRAVAIL
    1 VIE DE PRIERE
    2 BACHELIER, EDOUARD
    2 BESSON, LOUIS
    2 BOSSUET
    2 BRUN, HENRI
    2 CHAMBOURDON, FRANCOIS
    2 DUPANLOUP, FELIX
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 LAFARE, F.
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MONTALEMBERT, CHARLES DE
    2 ROMANET, MICHEL
    2 THERESE, SAINTE
    3 NIMES
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Le Vigan, 22 juillet [1876].
  • 22 jul 1876
  • Le Vigan
La lettre

Cher ami,

Votre discours est très bien, parfait; seulement il y faudrait un mot plus long pour Monseigneur. Bossuet a dit: Comme si bien croire n’était pas le fondement de bien vivre(1). Il y a à revoir q[uel]q[ues] fautes d’impression. Je n’ai pas besoin, je pense, de vous renvoyer l’épreuve.

Vous ai-je dit que P. François nous quitte? N’en parlez qu’au P. Laurent.

Totus tibi.

E.D’ALZON.

Je reçois votre lettre à l’instant. Arrêtons-nous. Les injures vous donnent raison et vous pourriez dire aussi: « Nous serons généreux et nous comprenons que certains arrêts, en d’autres temps injustes, s’expliquent par le déplaisir de voir la liberté des catholiques maintenue ». Le résultat des examens pourra être indiqué sans la moindre difficulté. Mais je pense qu’une phrase dans votre discours pourrait faire bon effet, si vous la faites bien venir. Ainsi, par exemple: « Nous n’engagerions pas tout le monde à soutenir la lutte, à laquelle nous avons été condamnés par certains procédés. Nous savons ce qu’il en coûte à certains aspirants au baccalauréat, jugés probablement à travers le trouble causé par ce que notre conscience nous a engagés à faire ». Ce n’est qu’un exemple.

Je vais appeler Fr. Michel et Fr. Edouard à Nîmes; ce seront deux bons surveillants ou professeurs de petites classes. P. Brun garde ici la chambre de M. Durand.

Je crois qu’il est impossible de ne pas nommer Dupanloup, en disant: « Ces derniers jours, Mgr Dupanloup…(2). »

La contemplative sainte Thérèse dit que travailler et souffrir est une excellente prière.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le texte imprimé (Lafare, Nîmes, 1876, p.15 et *R.E.C.* t.11, n°64, août 1876, p.296) a "Bien croire, n'est-ce pas le fondement de bien vivre?"
2. La veille en envoyant son épreuve, Emmanuel avait écrit: "Dans l'énumération que je fais, au discours de distribution des prix, des hommes marquants de ce temps pour le talent et la pureté des doctrines, je ne cite ni Montalembert, ni Dupanloup. L'absence du nom de Dupanloup, après sa lutte au Sénat, ne sera-t-elle pas traitée de bien systématique? D'autre part, si on le met, autant mettre l'Ecole libérale. Que pensez-vous de cette question?"
Emmanuel suivit le conseil du P. d'Alzon, et Mgr Dupanloup figure dans la liste des hommes marquants, mais avec la restriction *hier à la tribune*.