DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 491

14 oct 1876 Nîmes PICARD François aa

Je songe à me fixer à Rome – Le projet d’union avec les Augustins – La grâce de l’ordination – Varia – Les cours du Fr. Edmond.

Informations générales
  • DR11_491
  • 5755
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 491
  • Orig.ms. ACR, AF 163; D'A., T>D> 26, n. 549, p. 138.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 ANCIENS ELEVES
    1 ASSOMPTIONNISTES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COURS
    1 HUMANITES
    1 INDULGENCES
    1 LIBERTE
    1 MAITRES
    1 ORDINATIONS
    1 ORGUEIL
    1 PARENTE
    1 PRIVILEGES CANONIQUES DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PROJET D'UNION AVEC LES ERMITES DE SAINT-AUGUSTIN
    1 RELIGIEUX ENSEIGNANTS
    1 RESIDENCES
    1 SEMINARISTES
    2 BADOR, PAUL
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 BARNOUIN, JULES-FRANCOIS
    2 BOUVY, EDMOND
    2 BRUN, MARCEL
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CAFFENE, EMILIEN
    2 CHAURAND, AUGUSTE
    2 CHICHKOV, FRANCESCO
    2 CLEMENT, MARIUS
    2 COT, AUGUSTE
    2 DIMITROV, LUIGI
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 ESCHBACH, ALPHONSE
    2 FREYD, MELCHIOR
    2 GOUBIER, LOUIS-GUSTAVE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PISTICHKI, IVAN
    2 RANC, FELIX
    2 SANSON
    3 ALES
    3 CLAIRMARAIS
    3 PARIS
    3 ROME
    3 ROME, SEMINAIRE FRANCAIS
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 14 octobre 1876.
  • 14 oct 1876
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon bien aimé,

D’abord, vous ne m’avez point fait de peine; 2° Si je vous en ai fait par la division des provinces, je suis un monstre, mais il m’est impossible d’en avoir du regret; 3° Savez-vous à quoi je pense? A aller à Rome, pour m’y fixer; 4° Le P. Eschbach(1) a passé ici vingt-quatre heures. J’ai causé avec lui d’un projet d’union avec les Augustins. Il ne le comprend qu’au sens que l’on nous donnerait la communication des privilèges, mais avec indépendance absolue, tant il est convaincu qu’on n’aurait que l’union avec un cadavre, tout au plus avec un agonisant. C’est peu attrayant. Il vaut mieux moins de privilèges et plus de liberté d’action. Ce que je résume par ces mots, moins d’indulgences et plus de mérites. Ce serait de l’orgueil, si je ne faisais consister le mérite dans un plus grand travail.

Nous sentons ici la grâce de l’ordination sur nos jeunes prêtres(2). Voilà 7 prêtres, en comptant Francesco, et 8, en comptant Ivan bientôt prêtre, qui pourtant auront donné, grâce au collège, d’excellents religieux. Père Auguste fait à Alais l’admiration du P. Alexis, dont l’alumnat fait l’enthousiasme du Père Laurent.

Le frère de l’abbé Barnouin est depuis ce matin à l’agonie; je vais vous quitter pour aller le voir. Quand envoyez-vous Sanson et Chaurand? Faites-vous à Clairmarais un alumnat d’humanités? Caffène se pose à merveille. On l’a rappelé d’Alais, parce que les enfants ne veulent être gouvernés que par des capuchons. On va faire suivre à Caffène un cours de licence, fait par P. Edmond à Goubier, Brun, Clément, tous anciens élèves, aujourd’hui professeurs(3). Ce sera d’abord un peu fort pour Frère Emilien, mais le P. Edmond lui donnera en particulier les explications, dont il pourra avoir besoin.

Adieu. Je pense que vous serez de retour à Paris. C’est là que je vous écris. Totus tibi

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Successeur du P. Freyd comme supérieur du Séminaire français à Rome. - Le P. d'Alzon écrit toujours *Essbach*.
2. Cinq jeunes religieux ont été ordonnés prêtres par Mgr de Cabrières le 23 septembre: les PP. Félix Ranc, Paul Bador, Luigi Dimitrov, Auguste Cot et Edmond-Marie Bouvy. Le Fr. Ivan Pistichki a été ordonné diacre.
3. Louis-Gustave Goubier est professeur de Seconde, Marcel Brun de Cinquième et Marius Clément de Sciences.