DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 521

12 dec 1876|15 dec 1876 Nîmes GALABERT Victorin aa

Où allons-nous ? – A Alais – Notre esprit veut moins mais très bien – Ne gaspillez pas vos forces – Le Caucase.

Informations générales
  • DR11_521
  • 5786
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 521
  • Orig.ms. ACR, AJ 317; D'A., T.D. 32, n. 317, pp. 306-307.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 ALUMNATS
    1 BULGARES
    1 CHATIMENT DU PECHE
    1 ECOLES
    1 HONORAIRES DE MESSES
    1 HUMANITES
    1 INTEMPERIES
    1 MAUX PRESENTS
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MISSION DE RUSSIE
    1 MISSIONNAIRES
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 ORDINATIONS
    1 PENSIONS
    1 SEMINARISTES
    2 BESSON, LOUIS
    2 CHARISCHIARANTI, PERE
    2 IZVOROV, NIL
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 NICETAS, JEAN
    2 NICETAS, STEPHAN
    2 PISTICHKI, IVAN
    2 STOICOV, ATHANASE
    3 ALES
    3 ANDRINOPLE
    3 CARAGATCH
    3 CAUCASE
    3 FRANCE
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 RUSSIE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, le 12 décembre 1876.
  • 12 dec 1876|15 dec 1876
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Cher ami,

Convenez qu’au milieu des bouleversements qui se préparent, si je ne vous envoie pas de suite quelque chose, ce ne sera pas ma faute. Nous ne pouvons dire en ce moment où nous allons. Dieu nous châtie et pourtant il me semble vouloir encore de la France.

Le 15 décembre.

Cette lettre a été interrompue par une course à Alais, où je suis allé visiter l’alumnat d’humanités. Il y a là 20 enfants extrêmement bien. On peut dire que Dieu nous bénit par ce côté. Jean, le fils du pope Stéphane, est aussi bien que possible. Le neveu de Mgr Nil est moins bien; pourtant il s’y met, mais ce peut être [parce qu’il a] moins de moyens que Jean(1). Ce dernier sera un jour une très précieuse acquisition, et j’espère que, quand il nous reviendra après avoir passé par Paris, il saura entre autres imprimer en bulgare.

Monseigneur ne fait pas d’ordination à Noël. Ne comptez donc sur le P. Ivan que pour après Pâques. Je ne voudrais pas que vous vous occupiez à de nouvelles séparations de Soeurs pour les écoles, avant que vous ayez une nouvelle colonie venue de Nîmes. Je ne comprends pas trop le devoir de conscience de faire plus qu’on ne peut, ou de faire mal pour faire davantage(2). Souvenons-nous que notre esprit veut moins et très bien.

J’écris au P. Athanase une bonne lettre, mais où je le ramène sous votre autorité. Toutefois je partage son avis, quand il trouve que vous gaspillez un peu trop vos forces. Groupez-les et vous aurez plus de résultats pour plus tard. A proprement parler, c’est là la grosse dissidence entre vous et moi. Vous acceptez mes idées; je n’ai plus rien à dire.

Je vous félicite de ce que vous êtes un peu loin de Mgr Nil. Au moment voulu, il viendra vous chercher. Merci de ce que vous me dites de Carascianian(3) et du Caucase. Il me semble que ce qui se passe est voulu de Dieu, pour préparer notre entrée en Russie(4). J’avais eu une peur bleue que vous n’eussiez été victime de l’inondation.

Adieu, cher ami, et bien à vous.

E.D’ALZON.

On a reçu pour vous les messes demandées. Vous avez retenu 550 francs d’une pension. On attend les novices; mais attendez, vous, la belle saison.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Jean Nicétas, fils du pope Stephan; Athanase Stoïcov, neveu de l'évêque Nil Izvorov.
2. La conscience du P. Galabert répugnait à priver d'école la moitié des enfants catholiques: ce qui, disait-il, aurait lieu si les Oblates n'avaient pas une école externe au centre d'Andrinople et une autre à Kara-Agatch.
3. Le ms a *Karagiarian*. Voir *Lettre* 5776 n.
4. Sans doute ce que le P. Galabert lui a dit de la relative tranquillité dont jouissent les religieux du P. Carascianian qui ont pu pénétrer dans le Caucase.