DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 206

7 oct 1877 Nîmes PICARD François aa

Autour de sa démission – Votre lettre est bien douloureuse – Varia.

Informations générales
  • DR12_206
  • 6042
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 206
  • Orig.ms. ACR, AF 218; D'A., T.D. 26, n. 601, p. 180.
Informations détaillées
  • 1 ELECTION
    1 EVEQUE
    1 GOUVERNEMENT
    1 MAUX PRESENTS
    1 NONCE
    1 POLITIQUE
    1 PRIERES PUBLIQUES
    1 REPAS
    1 TRAITRES
    1 VICAIRE GENERAL
    2 GADILLE, JACQUES
    2 GIGNOUX, JOSEPH-ARMAND
    2 GRELET, JUSTIN
    2 GUIBERT, JOSEPH-HIPPOLYTE
    2 MATHIEU, NORBERT
    2 MEGLIA, PIER-FRANCESCO
    2 MERCURELLI, FRANCESCO
    2 PEYRAMALE, DOMINIQUE
    2 THOUILLE, MARIE-AUGUSTIN
    3 BEAUVAIS
    3 PARIS
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 7 oct[obre 18]77.
  • 7 oct 1877
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Voici ma lettre à Mercurelli. Si vous l’approuvez, faites-la partir(1); sinon, télégraphiez: Il faut autre chose. Je comprendrai. Si vous n’êtes pas allé parler de moi, n’y allez pas. Comme je le dis à Mère(2), je ne veux pas prêter mon nom à de pareilles trahisons et je préfère me retirer. Votre lettre est bien douloureuse(3). Enfin, à la garde de Dieu! Comprenez que le vague de la lettre ci-jointe est calculé. On ne peut pas demander un conseil positif, on peut seulement indiquer qu’on le recevrait volontiers.

Adieu, et mille fois vôtre.

E.D’ALZON.

Je suis très content du P. M[arie]-Aug[ustin], et du Fr. Justin. Frère Norbert est absorbé. Le bâton de Mgr Peyramale perdu a cet avantage que le pauvre Frère n’ira pas dîner chez lui.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. "Votre lettre est parfaite et je me hâte de l'envoyer" (Picard, 8 octobre). Nous ne l'avons pas.
2. Le nom manque.
3. Il y est question de la situation politique et des prochaines élections, de l'attitude de l'archevêque de Paris, hostile aux mandements épiscopaux à propos des prières publiques et des élections, de celle du nonce qui, évidemment, ne tient pas à se mouiller, de celle du gouvernement qui essaie, mais indirectement, de faire pression sur les évêques pour qu'il n'y ait pas de mandements. Dans tous ces débats le nom du P. Picard revient sans cesse. Parce qu'il organise des prières on le prend pour un terrible agitateur! N.D.S. le fait pourtant chaque année à la rentrée des chambres... (Picard au P. d'Alzon, 6 octobre). Sur cette "campagne de l'été 1877", voir GADILLE, o.c., pp.68-78.
Le 10 octobre, Mgr Gignoux de Beauvais écrit au P. Picard: "Je me disposais à répondre à votre lettre en vous envoyant une circulaire que j'adressais à mon clergé au sujet des prochaines élections quand une dépêche du Ministère des Cultes m'a été communiquée par la Préfecture. Dans cette dépêche le ministre conjurait avec insistance NN.SS. les Evêques de ne publier aucune pièce relative aux élections [...] Comme on invoquait l'autorité de Son Em. le Cardinal-Archevêque de Paris et de Son Exc. Mgr le Nonce, qui, consultés, auraient approuvé cette réserve, j'ai cru devoir m'abstenir de publier ma lettre." Mais, ajoute l'évêque, il a veillé à ce que les petites feuilles de prières de N.D.S. soient répandues dans tout le diocèse.