DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 427

8 apr 1878 Rome PAYAN d'Augery Abbé

La défense du Saint-Siège par la presse – La Russie.

Informations générales
  • DR12_427
  • 6287
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 427
  • Orig.ms. ACR, AO 192; D'A., T.D. 40, n. 36, pp. 67-68.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 ANTECHRIST
    1 AUMONIER
    1 CATHOLIQUE
    1 COMMERCANTS
    1 CONVERSATIONS
    1 COURS PUBLICS
    1 DEFENSE DE L'EGLISE
    1 ENVIE
    1 GUERRE
    1 HONNEURS
    1 HOPITAUX
    1 OBLATES
    1 PERSECUTIONS
    1 PRESSE CATHOLIQUE
    1 PUBLICATIONS
    1 RECONNAISSANCE
    1 RETOUR A L'UNITE
    1 REUNIONS POPULAIRES
    1 RUSSES
    1 TURCS
    2 GALABERT, VICTORIN
    3 EUROPE
    3 MARSEILLE
    3 ODESSA
    3 ORIENT
    3 ROME
    3 RUSSIE
  • A MONSIEUR L'ABBE PAYAN D'AUGERY
  • PAYAN d'Augery Abbé
  • Rome, 8 avril [18]78.
  • 8 apr 1878
  • Rome
La lettre

Mon cher ami,

Je commence par vous remercier de votre double proposition. Je crois qu’il faut écarter tout auditoire et causer seulement dans l’intimité. J’ai deux buts.

1° Causer de la manière dont les catholiques doivent travailler à la défense du Saint-Siège. Il y a des choses qui ne s’impriment pas, qui ne se disent pas tout haut, mais d’après lesquelles, quand on les connaît dans le secret, on parle publiquement sans rien compromettre. Il m’est arrivé d’envoyer au Citoyen des détails inimprimables, mais dont il a su tirer un merveilleux parti. Or j’ai, pour le quart d’heure, les mains pleines de détails de cette espèce. Mais je vais quitter Rome. De concert avec quelques personnages, je cherche le moyen de faire parvenir aux bons journaux d’Europe une correspondance, mais sans frais pour personne et sans exciter la jalousie des journaux. Je désirerais mettre quelques hommes au courant de ce qu’on pourrait faire sur cette grave question.

2° La Russie me préoccupe toujours. Je voudrais que les négociants qui ont des comptoirs à Odessa demandassent un prêtre français pour aumônier. Dieu nous a étonnamment bénis dans la dernière guerre. Le P. Galabert, décoré sans l’avoir demandé par les Turcs, est interrogé pour savoir s’il accepterait d’être décoré par les Russes. Nos Soeurs ont, paraît-il, fait merveille. Un hôpital à Odessa pourrait avoir du succès. On ne me persuadera pas que la guerre présente ou ne prépare pas la persécution de l’Antéchrist, ou ne soit pas le signal du retour de l’Orient à l’unité. Or je voudrais que les négociants de Marseille voulussent m’aider à préparer l’unité. Evidemment, rien ne presse. Nous n’irons pas à Odessa avant trois ans. Mais qui sait ce qui peut arriver un jour, si l’on s’est bien préparé pour le moment opportun?

Tout cela veut de longues explications, la réponse à des objections nombreuses et c’est pour cela que ce ne serait pas une, mais peut-être deux réunions de personnes différentes qu’il faudrait convoquer. Au milieu des occupations pascales, vous pouvez en parler, puis nous préciserons, et, s’il le faut, au lieu de m’arrêter à Marseille, j’y reviendrai. Les choses en valent la peine.

Adieu, bien cher ami. Veuillez recevoir l’expression de mes plus affectueux sentiments.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum