DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 117

20 may 1879 Nîmes PICARD François aa

Vies de saints – Reliques et bénédiction des pains – Nos ennemis ont un plan d’attaque; où est notre plan de défense? – L’union avec les Augustins.

Informations générales
  • DR13_117
  • 6699
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 117
  • Orig.ms. ACR, AF 345; D'A., T.D. 26, n. 728, p. 294.
Informations détaillées
  • 1 LECTURE DE LA VIE DES SAINTS
    1 LIVRES
    1 POLITIQUE
    1 PROJET D'UNION AVEC LES ERMITES DE SAINT-AUGUSTIN
    1 RITUEL
    1 VENERATION DE RELIQUES
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BELLUOMINI, GIOVANNI
    2 GIGANTI, GIUSEPPE
    2 NICOLAS DE TOLENTINO, SAINT
    2 SEPIACCI, LUIGI
    3 AUTEUIL
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 ROME
    3 ROME, EGLISE DE L'ARA COELI
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 20 mai [18]79.
  • 20 may 1879
  • Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Je vous attends donc au plus tôt. Avant d’aller plus loin, une commission pour le P. V[incent] de Paul. Je demande deux ou trois Vies de saints par l’Assomption. Si l’on fait dire le prix par Auteuil, je compte qu’il acquittera au plus tôt.

Cela dit, que vous êtes heureux d’avoir eu tant de reliques, et que j’en voudrais aussi! Puis, je voudrais bien savoir si la permission pour les pains envoyée à Nîmes est une copie; puis, quelle est la formule de la bénédiction; puis, quelles sont les grâces spirituelles accordées à ces pains(1). Vous aurez à me renseigner sur tout cela.

Quant à la situation qui se prépare, elle est, je crois, très grave; mais ce qui me paraît plus grave, c’est que nos ennemis ont un plan d’attaque et que nous n’avons aucun plan de défense. Mon Dieu, ç’a été toujours la même chose. Peut-être le sicut agnos in medio luporum est-il la meilleure position.

Je ne comprends pas bien pourquoi les Augustins tiennent à un seul procureur g[énér]al, à moins que ce ne soit pour arrêter celles de nos affaires qui lui déplairont; auquel cas il sera bon de presser l’approbation des Constitutions avant l’union, ou [de] stipuler que l’union n’aura lieu que quand nos Constitutions auront été approuvées; sinon, non. Une fois nos Constitutions approuvées, notre nombre croissant, le leur diminuant, nous n’aurons pas à nous inquiéter beaucoup. L’important est que nous puissions poser nos bases. Le reste forcément viendra de soi. Notez qu’à l’Ara-Coeli il y a trois procureurs généraux pour trois branches de Saint-François(2).

Adieu, et tout vôtre. Il me tarde bien de vous revoir.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Rentré à Paris le veille, le P. Picard a ramené de Rome et envoyé au P. d'Alzon le 18 mai "le pouvoir de bénir les petits pains de saint Nicolas". Les petits pains de saint Nicolas de Tolentin ont la vertu de fortifier les gens débiles.
2. Pendant son séjour à Rome, le P. Picard avait eu "une immense entrevue avec le Général des Augustins, flanqué du Procureur général et du secrétaire" (les Pères Belluomini, Giganti et Sepiacci). Il en résume comme suit les résultats : "Autonomie sous un Vicaire général. Unité sous le Général. Représentance à Rome par un seul procureur général. Conservation du nom d'Augustins de l'Assomption. Constitutions indépendantes. Voeux solennels..." (à Bailly, 7 mai).