Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 226.

2 aug 1846 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Vous pouvez vous fier à moi selon tout ce que je suis capable d’être pour qui que ce soit au monde – Devenons des saints afin de n’être pas des ingrats.

Informations générales
  • PM_XIV_226
  • 0+476 a|CDLXXVI a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 226.
  • Orig.ms. ACR, AD 443; D'A., T.D. 19, p. 106.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 ANGOISSE
    1 FRANCHISE
    1 GRACES
    1 INGRATITUDE ENVERS DIEU
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 SAINTS DESIRS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 2 août 1846, Notre-Dame des Neiges.
  • 2 aug 1846
  • Nîmes
  • Institution de l'Assomption
La lettre

Et moi aussi, ma chère fille, je veux vous dire deux mots, quoique je vous ai écrit hier. Tâchez donc de comprendre que vous m’ôtez un poids énorme de dessus le coeur. J’étais bien angoissé tous ces jours-ci. Tous les mots de votre petite lettre me vont à merveille. Oh! ma bonne enfant, que tout ce qui vient de se passer nous soit une expérience, mais si utile que nous n’ayons pas besoin d’une seconde. Oh! oui, ma fille, je crois pouvoir vous le dire dans toute la plénitude et la vérité du mot, vous pouvez vous fier à moi, selon tout ce que je suis capable d’être pour qui que ce soit au monde. Je ne regrette plus votre penchant à l’irrévocable, s’il doit produire en vous le précieux résultat de vous fixer dans une confiance que rien ne pourra ébranler.

Ma lettre me faisait trembler, car j’avais voulu y dire bien plus qu’elle n’exprimait, et je craignais de n’être pas compris. Dieu m’est venu en aide, et vous ne pouvez croire avec quelle effusion de coeur je le remercie de m’avoir rendu mon enfant. Prions-le bien et devenons des saints, afin de n’être pas des ingrats. Je vous laisse parce qu’on m’attend.

Adieu, ma fille. Tout vôtre et, j’espère, pour toujours.

fr. Em.
Notes et post-scriptum