Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.190

12 feb 1857 [Paris, REGIS Eulalie

Veut-elle être, dans la position où elle est, victime pour Jésus-Christ et pour l’Eglise? -Dieu veut d’elle plus qu’elle ne lui donne.

Informations générales
  • T2-190
  • 788
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.190
  • Orig.ms. ACR, AM 259; D'A., T.D. 37, n. 11, pp. 241-242.
Informations détaillées
  • 1 ADORATRICES DU SAINT-SACREMENT
    1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 GENEROSITE
    1 HUMILITE
    1 PENITENCES
    1 PERFECTION
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    1 VIE DE PRIERE
    2 VAILHE, SIMEON
  • A MADEMOISELLE EULALIE DE REGIS
  • REGIS Eulalie
  • le 12 février 1857].(1)
  • 12 feb 1857
  • [Paris,
  • Mademoiselle
    Mademoiselle de Régis
    rue du Chapitre
    Nîmes Gard.
La lettre

Ma chère enfant,

Je viens de bien penser à vous, et vous avez beau dire et beau faire, Dieu vous veut tout entière. Il faut que vous preniez votre parti de travailler à toute la perfection dont votre âme est capable. Il ne s’agit en ce moment ni de la Trappe ni d’aucun couvent, il s’agit de vos rapports directs avec Notre-Seigneur. Je crois pouvoir vous dire, de sa part, qu’il veut beaucoup plus de vous. Le temps de lui donner est venu, et il veut tout. Dans la position où vous êtes, vous pouvez lui être bien agréable, si vous savez être victime. Le voulez-vous? Il me semble que c’est malgré moi que je vous écris ces choses. Oh! si nous faisions par nos prières, nos bonnes oeuvres, nos pénitences, une sainte ligue contre le diable pour Jésus-Christ et son Eglise!(2) Vous savez que nous sommes convenus qu’il y avait une certaine délicatesse dans votre âme. Il faut rendre tout cela très surnaturel.

Ma chère fille est un peu indépendante. Il faut qu’elle demande à Dieu le véritable esprit d’obéissance dans l’humilité et l’amour, et qu’elle la pratique dans une grande abnégation d’elle-même. Pour moi, je ne vous laisserai ni repos ni trêve que vous n’ayez donné tout votre être selon toutes ses puissances, et selon toutes les grâces mises à votre disposition. Consultez beaucoup Notre-Seigneur dans vos actions de grâces après la communion.

Adieu, ma fille. Encore une fois, renouvelez-vous, transformez-vous. Il m’est impossible de ne pas croire que Dieu veut de vous plus que vous ne lui donnez. Donnez-lui tout et ne retenez absolument rien. Encore une fois, Adieu.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
2. La fondation de l'association des Adoratrices, qui aura lieu le 31 mai 1857, se précise dans la pensée du P. d'Alzon. (*Lettre* 837, note 3)1. La date donnée est celle du cachet de la poste, à Paris (P. Vailhé).
2. La fondation de l'association des Adoratrices, qui aura lieu le 31 mai 1857, se précise dans la pensée du P. d'Alzon. (*Lettre* 837, note 3)