Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.263

• T2-263
• 856
• Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.263
• Orig.ms. ACR, AL 212; D'A., T.D.34, n. 1, pp.311-312.

• 1 LACHETE
  1 LIVRES
  1 ORAISON
  1 PENITENCES
  1 PRIERE A LA SAINTE VIERGE
  1 REGULARITE
  1 SAINTE COMMUNION
  1 VOCATION RELIGIEUSE
  1 VOLONTE DE DIEU
  2 FABER, FREDERIC-WILLIAM
  2 ROCHER, MADAME ADRIEN DE
  2 ROCHER, MARIE DE
• A MADEMOISELLE THERESE DE ROCHER
• ROCHER_THERESE-Augustine ra
• 18 juin [18]57.
• 18 jun 1857
• Lamalou,

Puisque voilà notre correspondance en train, ma chère enfant(1), j’espère qu’elle continuera, et quand votre maman m’écrira, vous ajouterez à sa lettre une feuille de votre écriture. Je comprends que le départ de Marie a dû affliger votre coeur bien douloureusement(2), et, d’un autre côté, elle se donne à Dieu, et vous devez lui porter envie. Il faut prier pour que la volonté de Notre-Seigneur s’accomplisse sur elle dans toute sa plénitude. Je ne veux pas vous faire de sermon pour la première fois. Il ne faut pas effrayer les gens du premier coup. Cela viendra plus tard, si vous ne vous remontez pas. Soyez convaincue que je vous suis assez dévouée pour vous gronder très fort, si c’était nécessaire. Voici, en attendant que votre règlement soit fait, ce que je veux absolument:

1° une grande exactitude à votre méditation. Combien en faites-vous? Et quel temps y donnez-vous?

2° Beaucoup de préparation à vos communions. Il faut faire [de] Notre-Seigneur le centre de votre vie, lui donner sans cesse votre âme, votre coeur, tout.

3° Quelques petites pratiques de pauvreté. Rien ne prépare à la méditation comme ces petites privations qu’on s’impose sans avoir l’air d’y toucher.

4° Exercez-vous sans gêne à ne pas regarder ce qui vous ferait plaisir. Voilà encore un bon moyen de se recueillir pendant la méditation.

5° Je vous défends de vous décourager jamais. La Sainte Vierge vous préservera du découragement, si vous lui adressez souvent une petite prière à cette intention.

Avez-vous lu le livre Tout pour Jésus? Je le trouve excellent pour vous. Si vous m’écrivez bientôt et que vous soyez bien sage, je vous parlerai de quelque chose à quoi je pense pour vous.

Adieu, chère enfant. Je vous envoie une bien bonne bénédiction du fond du coeur.

E. D’ALZON.

Pour ma fille Thérèse.