Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.557

3 nov 1858 Nîmes. MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Nouvelles des constructions du couvent. -Affaires d’argent. -Nouvelles du collège.

Informations générales
  • T2-557
  • 1138
  • Touveneraud, LETTRES, Tome 2, p.557
  • Orig.ms. ACR, AD 22; D'A., T.D. 22, n. 531, pp. 183-184.
Informations détaillées
  • 1 CELEBRATIONS LITURGIQUES DES RELIGIEUX
    1 CHAPELLE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CREANCES A PAYER
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 GUERISON
    1 IMMEUBLES
    1 INSPECTION SCOLAIRE
    1 MAITRES
    1 MALADIES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PATRONAGES
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RESSOURCES MATERIELLES
    1 SANTE
    1 VIE SCOLAIRE
    2 BARNOUIN, HENRI
    2 BRUN, HENRI
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 KOMAR, LOUISE-EUGENIE DE
    2 MILLERET, LOUIS
    2 REVOIL, HENRI-ANTOINE
    2 SABEN, MADEMOISELLE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 VARIN D'AINVELLE, MADAME J.-B.-FELIX
    3 MIDI
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 3 nov[embre] 1858.
  • 3 nov 1858
  • Nîmes.
  • Evêché de Nîmes
La lettre

L’abbé de Cabrières a dû vous écrire ce matin, ma chère fille, pour vous dire que j’étais un peu souffrant et ne voulais pas vous répondre pour me ménager. Depuis, j’ai vu M. Revoil. Il m’assure que le maintien de ses fenêtres est pour lui-même question d’air et de lumière, et que l’on ne peut pas donner à des pièces de 7 mètres de profondeur des ouvertures qui ne soient pas plus grandes qu’à des pièces de 3 m,50. Sur ce, je me suis rendu. Il prétend que les ventilateurs verticaux sont funestes dans le Midi. Sur ces faits, je ne puis rien dire. M. Durand m’avait dit que, d’après l’inspecteur de l’Académie de Nîmes, le dossier pour votre approbation était parfaitement en règle; il me l’avait répété, il y a huit jours.

Je vous attendrai, vers le 15 ou 20 novembre. Soignez-vous bien, ma chère fille, et ne nous arrivez que guérie. Je croyais mettre à votre disposition 6.000 francs du fonds perdu placé par Mlle Saben sur la tête du P. Hippolyte, mais voilà que le P. Brun l’a employé je ne sais à quoi. Voudriez-vous le demander au P. Hippolyte ou au P. Brun? Ce mois, le noviciat a un boni de 500 francs; je les emploie à amortir la dette du patronage, afin de nous forcer à vivre pauvrement. Si vous n’arrivez pas avant le 20, je pourrai faire une visite à Mme Varin, qu’elle désire très vivement.

Adieu, ma chère fille. Je m’arrête. Vous voyez que je me ménage. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E. D’ALZON.

Comment va M. votre frère? Et Nathalie, que devient-elle?

Evidemment, l’état de la maison s’améliore de jour en jour, mais les professeurs sont un peu revêches. Je ne trouve pas chez Durand l’aide que je comptais, quoiqu’il soit admirable, mais en vieillissant, nous devenons bien bizarres. L’abbé de Cab[rières] est charmant. J’ai donné une ou deux leçons à l’abbé Barnouin; depuis, il est dans les plus belles dispositions(1). Les cérémonies se font bien à la chapelle, les mouvements gagnent tous les jours, le moral des élèves gagne aussi. J’ai hier extirpé un gros chancre, les abus des répétitions. Ce n’a pas été sans peine, mais j’ai arrêté certaines rapacités qui nous avaient fait un mal immense. Voyez comme je bavarde. Ah! ma fille, pourquoi n’êtes-vous pas là?

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Relevons dans le registre du personnel de la Maison de l'Assomption, pour l'exercice scolaire 1858-1859, les attributions: du P. d'Alzon, *supérieur de l'établissement*; de l'abbé de Cabrières, *sous-directeur*; de Germer-Durand, *chef de l'institution et préfet des études* de l'abbé Barnouin, -*économe*.