Instructions données aux dames de la Miséricorde de Nismes, commencées le 8 février 1836.

Informations générales
  • TD48.021
  • Instructions données aux dames de la Miséricorde de Nismes, commencées le 8 février 1836.
  • De l'idée que l'on doit se faire d'une dame chrétienne.
  • Orig.ms. CT 112; T.D. 48, pp. 21-22.
Informations détaillées
  • 1 FEMMES
    1 INSTRUCTION RELIGIEUSE
  • Dames de la Miséricorde.
  • après le 8 février 1836
  • Nîmes
La lettre

Vous êtes-vous jamais demandé, mes dames, quelle idée l’on doit se former d’une dame chrétienne? Pensez-vous que Dieu vous ait créées et mises au monde pour vous lever à 8 heures du matin, quand ce n’est pas plus tard, passer une demie-heure et plus peut-être à votre toilette, cinq minutes bien courtes à faire du bout des lèvres une prière entrecoupée de distractions, donner quelques ordres pour votre ménage, surveiller rapidement l’éducation de vos enfants et vous occuper ensuite, selon vos goûts, de visites, de lectures et enfin de tout ce qui peut servir à faire passer le temps d’une personne oisive?

D’instruction il n’en est pas question. On m’a reproché de [revenir?] sur la nécessité de l’instruction. Mes dames, je crois qu’aujourd’hui plus que jamais il faut que les dames chrétiennes paient de leur personne. – Nécessité de l’instruction pour elles-mêmes, pour fortifier leur foi. – Nécessité de l’instruction pour les enfants. Pourquoi les enfants se gâtent-ils? C’est que souvent ils n’ont pas l’intelligence de la religion. L’homme moral est formé à dix ans et c’est sur les genoux de sa mère qu’il doit être formé. Il pourra s’égarer, mais les semences jetées dans son coeur par la main maternelle germeront tôt ou tard.

[Nécessité de l’instruction] pour leurs maris, – c’est souvent la faute d’une femme; – pour les domestiques. Comment seront-ils fidèles, si on ne les forme pas aux devoirs de la morale par l’instruction? [Nécessité] pour les protestants, pour tout le monde.

Manière de se bien instruire. Vous pouvez prendre quelques livres à la campagne. – Les mauvais livres, les romans. – Le temps employé à faire des médisances.

Notes et post-scriptum