Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes

15 nov 1852 Nîmes Tertiaires Hommes

Nous sommes languissants, il faut reprendre vie – Le prieur se sent responsable de cet alanguissement et suggère la désignation d’un nouveau prieur – Question préalable posée par M. d’Alzon: le prieur doit-il rester laïque ? – Arguments pro et contra – Importance du lien de la prière.

Informations générales
  • Procès-verbaux du Tiers-Ordre des Hommes
  • Dossier des procès-verbaux 1852-1853
    18. Réunion du 15 novembre 1852
  • DI 153.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 LAICAT
    1 NEGLIGENCE
    1 RECITATION DE L'OFFICE
    1 REGLE DU TIERS-ORDRE
    1 REGULARITE
    1 RESPONSABILITE
    1 TIEDEUR
    1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    1 VERTU DE FORCE
    2 EVERLANGE, PIERRE-EMILE-LEON D'
    2 MONNIER, JULES
    2 YZALGUIER, M.-DOMINIQUE-EUGENE D'
    3 NIMES
  • Tertiaires de l'Assomption
  • Tertiaires Hommes
  • 15 novembre 1852
  • 15 nov 1852
  • Nîmes
  • Collège de l'Assomption
La lettre

Séance du 15 nov[embre 18]52

Présidence de M. d’Alzon.

M. le président jette un coup d’oeil sur le passé du T.O. et s’arrête à l’examen de la situation présente. S’il n’y a pas de quoi être bien fier, il n’y a pas de quoi non plus se décourager. Le T.O survit à toutes les négligences qui pouvaient le ruiner.

Il n’est pas impossible de réaliser du bien par notre association. Mais il faudrait s’y remettre une bonne fois, prendre au sérieux les choses. Evidemment nous sommes languissants. Il faut reprendre vie.

M. le Président interroge alors la réunion sur les causes de cet allanguissement. Il y en a probablement dont il ne convient pas de rejeter la faute sur les Tertiaires. Quelles sont-elles ?

Le Prieur croit qu’il y a un manque d’impulsion. Il fait remonter jusqu’à lui la cause de cette apparente inertie. La maladie lui a ôté les moyens d’agir activement. Un remède à porter au mal serait la nomination d’un autre prieur. En toute liberté et franchise. Il croit pouvoir proposer à la réunion M. d’Yzalguier (1) qui lui paraît réunir toutes les qualités nécessaires à une direction ferme et persévérante.

M. d’Alzon remercie le Prieur d’aborder aussi franchement la question. Il s’est demandé en effet lui-même s’il ne conviendrait pas de nommer un nouveau prieur. Mais il croit devoir élever une question préalable. Le prieur doit-il rester laïque ? Le laicisme a ses avantages; cependant de nos jours une réaction semble se produire contre lui; il inspire quelque méfiance. Sans se prononcer, et tout en reconnaissant les avantages très riches d’une direction laïque, ne serait-il cependant opportun de choisir un prêtre pour le mettre à la tête du T.O. ? Son caractère ne lui donnerait-il pas plus d’autorité sur les Tertiaires ?

Un membre (2) croit qu’il est avantageux de laisser au T.O son caractère laïque en vue surtout du bien que l’on se propose de faire au dehors.

M. (3) croit que les choses peuvent rester en l’état. Ce qui est surtout nécessaire au T.O. c’est le lien de la prière. Nous ne sommes pas assez assidus à la récitation de l’office. C’est à cette inexactitude qu’il est surtout urgent de remédier. Et l’attention de la réunion se reporte sur cette question, la question préalable soulevée par le Pt est résolue: un prêtre ne peut pas réciter le petit office. Il convient donc que le Prieur reste laïque.

La réunion s’occupe des moyens de faciliter la récitation en commun de l’office. On retranche les Petites Heures. Vêpres, Complies, Matines et Laudes seront récitées à 5h.1/4, après la récréation du soir.

La séance est levée.

Notes et post-scriptum
1. Ce nom est barré.
2. Ce mot remplace *M. Monnier*, qui a été barré.
3. Deux initiales. Peut-être *d'E* (d'Everlange ?): pure hypothèse.