Commémoraison de tous les fidèles défunts.

Il n’ y a point de fête sans lendemain. Le lendemain de la fête de Tous les Saints, il y a une nouvelle joie au ciel par l’introduction des âmes que les prières unanimes du 2 novembre délivrent du purgatoire. La commémoration des Trépassés est la fête des saints du purgatoire; il y a cette différence avec la fête du ciel, que les saints du ciel prient pour nous, et que nous , nous prions pour les saints du purgatoire. Hier nous avons reçu, aujourd’hui nous donnons.

Cette fête généreuse a été instituée en notre pays de France, comme tant d’autres bonnes solennités; et, de France, elle a été étendue au monde catholique par notre mère l’Eglise… La fête française des Trépassés, qui précéda la fête universelle qu’on célèbre dans l’Eglise, est l’œuvre d’un moine abbé de Cluny (992), S. Odilon, né en Auvergne… Il y a un siècle la solennité des Trépassés reçut un accroissement bien extraordinaire d’un Indult du pape Benoît XIV. De même qu’on dit trois messes à Noël pour célébrer la naissance selon la chair, de l’enfant en qui nous renaissons tous, le Pape autorisa une partie de l’Eglise qui le lui demandait à célébrer, selon un antique usage, trois messes le 2 novembre, pour obtenir la naissance au ciel des âmes du purgatoire.

Le Pèlerin, 2 novembre 1878, p. 710-711.

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