Dieu, l’ enfant de Noël.

Dieu, sans sortir de son repos, jette dans la plénitude de sa fécondité des milliers de mondes dans l’espace, à des distances telles que les masses dont la pensée s’effraye de calculer la grandeur, se perdent comme des points imperceptibles. Ces mondes concourent dans leurs révolutions à l’harmonie établie avec d’autres mondes et glorifient dans le silence la sagesse du créateur. Au milieu de ces mondes, une plante, préparation à la naissance du Sauveur. Ce mystère de Noël nous représente un Dieu enfant; il faut se faire enfant à son exemple. Un enfant qui vient au monde ne sait rien, ne peut rien, n’a rien. Il faut que nous acquerrions le sentiment de notre ignorance, de notre impuissance, de notre pauvreté… Allons à la crèche. Voilà pourquoi Jésus est ignorant, impuissant, pauvre. Alors nous aimerons cette ignorance, cette faiblesse et cette pauvreté.

Sermon pour Noël 1838-1839. D’après T.D. t. 46, p. 318. D00965.

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