Engagement social à l’Assomption.

Evangelizare pauperibus misit me: Je suis envoyé pour évangéliser les pauvres (Lc 4, 18). Telle est la règle que Jésus-Christ semble s’être donnée. Et il donne comme preuve de sa mission que les pauvres sont évangélisés, pauperes evangelizantur (Lc 7, 22)…

Eh bien! il faut encore recommencer l’évangélisation des pauvres. Il faut s’occuper d’eux, aller au-devant d’eux.

Si quelque chose peut donner quelque espérance, c’est la manière dont s’occupent des pauvres, des ouvriers, un certainnombre de prêtres et de vaillants laïques. Certes, les oeuvres sont multiples; les conférences de Saint-Vincent de Paul, les œuvres de Saint-François Régis, les cercles ouvriers, les œuvres de jeunesse, l’association de Saint-François de Sales, les corporations ouvrières ne sont pas, chacune prise, à part, le salut de la France, mais toutes réunies forment des corps humbles et modestes tant qu’on voudra, mais qui, en se groupant dans un lien de charité commune, amèneront incontestablement la préparation d’une armée puissante.

Il faut s’occuper des ouvriers, il faut s’occuper des délaissés, aller à leur rencontre, leur prêcher ce qu’ils ignorent, leur montrer la voie de la réconciliation et de l’apaisement, leur donner la science de souffrir, et vous serez surpris comment peu à peu la paix se fera dans les âmes, et comment cette paix, apportée à des âmes égarées, mais faites pour être bonnes, amènera le triomphe de l’Eglise et de Jésus-Christ dans le monde.

Dix-huitième Méditation, d’après Ecrits Spirituels, p. 470-471.

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