Le chapelet.

Le rosaire me rappelle les principaux mystères de la vie de Jésus-Christ et de sa divine Mère. Si je le récite avec attention et recueillement, j’y puis trouver le sujet de méditations excellentes: pourvu que je suive l’ordre des mystères et que je sache en faire les applications les plus utiles à mon âme, de telle sorte que le chapelet devienne pour moi une espèce de revue des vertus religieuses, dans laquelle j’examine comment je les pratique, en quoi j’y manque, et que je demande ensuite la grâce d’acquérir celles que je n’ai pas encore. C’est avec Marie, ma Mère, que je m’entretiens de ces vertus, dont elle est pour moi le modèle, et des perfections de son Fils. Le chapelet devrait m’aider à pénétrer d’une manière plus intime dans la vie de Jésus et de Marie. Comment me suis-je acquitté de ce pieux exercice? N’est-ce pas par routine, sans attention et avec toutes les distractions que je trouvais sur les pas? Le chapelet a-t-il été pour moi un véritable exercice de dévotion, et souvent n’a-t-il pas été plutôt une sorte d’opération toute machinale? Quel respect y ai-je eu pour la Sainte Vierge que j’invoquais, pour la grandeur des mystères sur lesquels je devais réfléchir, et dont une méditation sérieuse eût pu me faire tant de bien?

Directoire, chap. XVI, d’après Ecrits Spirituels, p. 112.

Note. Le chapelet est une dévotion privée qui consiste à réciter 50 fois l’Ave Maria, avec, entre chaque dizaine, un Gloria et un Pater et le rappel des mystères évangéliques de la vie du Christ et de Marie. Le Rosaire se compose de trois chapelets. Par sa lettre apostolique du 16 octobre 2002, le pape Jean-Paul II a proclamé une année du Rosaire et a ajouté cinq mystères lumineux aux traditionnels mystères joyeux, douloureux et glorieux.