Le don de la paix, un des signes et des fruits de l’Esprit.

A peine suis-je venu prendre ici un peu de repos que j’ai ressenti la fatigue du travail, un peu excessif, que j’ai dû faire ces derniers temps. Cela s’est traduit par une forte grippe, qui me retient presque absolument prisonnier, avec un violent mal de tête qui n’a rien d’agréable. Je vous félicite de pouvoir faire votre retraite et je vous trouve bien heureuse de sentir le voisinage de Dieu; profitez-en pour vous pénétrer de la réalité de son être et du mensonge de tout ce qui n’est pas lui. Je vous vois avec un immense bonheur vous apaiser sous sa main (1); et, au fond, que puis-je vous souhaiter de plus que sa paix? Il est bien extraordinaire qu’il faille tant de temps pour comprendre toute l’étendue de ce mot.

Lettre à Mère Marie-Eugénie de Jésus (Lettres, t. VI, p. 211).

(1) Mère Marie-Eugénie de Jésus s’était beaucoup inquiétée des agissements de l’abbé Véron, ancien supérieur ecclésiastique des Religieuses, lequel voulait empiéter sur le gouvernement de leur congrégation aux détriments des droits d’une Supérieure Générale. D’où son voyage à Rome en mai-juin 1866, avec l’intention de faire approuver les Constitutions et reconnaître l’Institut de droit pontifical.

Note. Bel enchaînement de cette prière de Mère Teresa: ‘Le fruit du silence est la prière: le fruit de la prière est la foi; le fruit de la foi est l’amour; le fruit de l’amour est le service; le fruit du service est la paix’.