Le vêtement spirituel du baptême.

Jésus-Christ est pour l’âme baptisée une sorte de vêtement. Quicumque baptizati estis, Christum induistis (1). Voilà le vêtement spirituel. Par le baptême je suis investi de la grâce de Jésus-Christ. Qu’est-ce que signifie ce vêtement, sinon que tout mon être doit montrer par toutes moindres actions celui dans le sang duquel nous avons été lavés, régénérés, vivifiés. Et ceci n’est pas une parole prononcée à la légère. L’Apôtre y revient sans cesse. Induat vos Dominus novumhominem (2). Qu’est cet homme nouveau, sinon Jésus-Christ par rapport à l’homme ancien, Adam? Sans doute, je suis fils d’Adam et j’en porte les stigmates par le péché d’origine: Exuat vos Dominus veterem hominem cum actibus suis (3). Tel est le travail: me dépouiller d’Adam, de son péché, de ses convoitises, de son châtiment; me revêtir par le baptême, de Jésus-Christ, de l’homme nouveau, de sa grâce, de ses dons. Mais pour cela il faut mon concours. Le vêtement m’est offert; il faut que je m’en couvre et que je montre digne de le porter.

Instruction du P. d’Alzon, d’après Ecrits Spirituels, p. 915.

(1) Citation approximative de Gal. 3, 27.

(2) Eph. 4, 24.

(3) Col. 3, 9.

Le P. d’Alzon n’omet jamais de mentionner sa première naissance spirituelle, son baptême, dans l’église Saint-Pierre du Vigan, le 2 septembre 1810.