Q comme Question sociale.

A bas Dieu! C’est le dernier cri de l’athéisme: c’est le cri qui a retenti dans Paris au sein du monde impie. Et après cela il n’y aurait pas dans l’armée de Dieu des guerriers et des guerrières qui rendent à Dieu ses droits! Comprenez-vous l’opportunité de l’Assomption, je vous le dis, pour rendre à Dieu ses droits, pour rétablir la proclamation du règne de Jésus-Christ. Le problème social est là, mes Sœurs, on n’y songe pas assez, on ne cherche pas la solution là où elle se trouve. Les droits de Dieu impliquent la reconnaissance de la propriété souveraine de Dieu. Domini est terra et plenitudo (Ps. XXIII, 1). Le communisme détruit cet ordre, il soustrait au Maître ses droits souverains. Les riches disent: ĞLes biens sont à nousğ; les pauvres: ĞIls ne sont à personneğ. Ces erreurs procèdent de la négation de Dieu. C’est la lutte éternelle entre le pauvre et le riche sur la propriété des biens; elle durera tant que les droits de Dieu ne seront pas proclamés. Sentez-vous le problème social avec ses difficultés insurmontables, la lutte entre celui qui a et celui qui n’a pas? Et tous deux qui disent: Ces biens sont à moi parce qu’ils appartiennent à tous. Question insoluble. Dieu seul peut la trancher. Qu’il vienne avec ses droits souverains.

Conférence aux Religieuses de l’Assomption (1871), d’après Ecrits Spirituels, p. 660.

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