Saint François-Xavier, jésuite, patron des missions, apôtre de l’Asie.

Cette dépendance si absolue, où vous et moi devons nous mettre par rapport au prochain, fait pour nous partie de la pratique de l’obéissance. C’est notre manière d’accomplir notre vœu. Il faut l’accepter amoureusement. Saint François de Sales ne dit-il pas qu’autre est la dévotion de l’évêque, autre celle du Chartreux? Nous sommes un peu évêques, ma fille; il faut en porter la charge. Et toutefois, je vous engage très fort à vous réserver vos moments. Saint François-Xavier ne prenait-il pas tous les jours deux heures, dans l’après-midi, pour se réfugier en haut du clocher de Goa, pour s’occuper de son âme? Voilà, je crois, ce que nous devons aussi faire un peu. Mais c’est là le point difficile et, en résumé, je trouve que tout peut absolument s’arranger, si, étant donné que nous prenions un certain temps nécessaire pour nous, nous nous abandonnons ensuite absolument et sans restriction.

Lettre à Mère Marie-Eugénie de Jésus (Lettres, t. I, p. 379).

Note. Le Pape Pie X proclama François-Xavier, canonisé en 1602, patron de toutes les missions. Ce dernier avait mis pied à terre à Goa en 1542, rêvant d’un apostolat en Chine, ce qui le conduisit en fait en Inde, à Ceylan, en Malaisie et au Japon. François Xavier est avec saint Paul le plus grand missionnaire individuel que l’Eglise ait connu.