Saintes Perpétue et Félicité, martyres d’Afrique.

Cette semaine l’Eglise célèbre la fête d’une jeune chrétienne engagée aux liens du mariage, et dont il a plu au ciel de nous montrer cependant la vocation comme un des plus beaux types de combat pour se donner à Dieu seul. Simple catéchumène de 22 ans et mère d’un enfant à la mamelle, il ne semblait point que Perpétue fût pour l’heure destinée à confesser le Christ. L’ardeur de son père en faveur des idoles la préservait du soupçon des persécuteurs. Cependant un ange lui apporta la proposition du martyre; Perpétue fut arrêtée, et se fit baptiser en prison… Perpétue s’endormit; elle vit en songe sa victoire au cirque, les bêtes se retiraient, le démon venait sous forme d’un Egyptien et elle le terrassait de son talon. Et elle sortait avec gloire par la porte Vivaria… Perpétue conduisit elle-même à sa gorge la main tremblante du bourreau. On emporta la relique précieuse par la porte Vivaria et aujourd’hui elle est sur les autels pour obtenir à tous ceux que Dieu appelle, la force dans les combats de la chair et du sang.

Le Pèlerin, 2 mars 1878, p. 146-147.

Note. Le collège de l’Assomption de Nîmes se trouvait sur le territoire de la paroisse Saintes Perpétue et Félicité, à Nîmes. Le P. d’Alzon, ami du curé Goubier, y prêcha à maintes occasions.