Se soumettre en tout à une grande plénitude d’amour.

J’aurais voulu me convertir le jour de la saint Jean de la Croix, mais qu’ai-je fait depuis lors? J’ai dû renoncer à la retraite que je voulais prêcher aux membres de la conférence de Saint-Vincent de Paul. Il faut vouloir ce que Dieu veut. Hier, en ouvrant la petite adoration que nous avons établie à la cathédrale, je promis à Notre-Seigneur de m’exercer aux vertus de mon état qui sont l’accomplissement de mes devoirs de supérieur. C’est peut-être pour cela qu’il m’a rendu incapable de prêcher la retraite sur laquelle je faisais un si grand fond. Mais quelque incapable que je sois, il me semble que je puis prendre ma maladie comme un saint, et me soumettre avec une grande plénitude d’amour à tout ce qui peut me survenir de fâcheux. Ainsi, voilà ce qui est convenu, je suis enchanté d’être malade, puisque Notre-Seigneur le veut ainsi, et je lui offre, avec tout l’amour dont je suis capable, mes pauvres petites souffrances pour l’extension de son règne dans les âmes.

De quelques impressions, d’après les Ecrits Spirituels, p. 818-819.

<br>