L’œuvre des vocations, la geste des alumnats.

Nous recevrons dans nos Alumnats, dès la première adolescence, tous les enfants que nos industries ou la charité des fidèles nous permettront d’accueillir; et qu’ils seraient nombreux ces enfants prédestinés, si les ressources étaient aussi nombreuses que leurs vocations! Enfin, comptant sur la Providence, nous avons commencé, et Dieu nous a bénis, et par de premiers succès semble nous inviter à poursuivre. Nous poursuivrons, et nous pourrons ainsi ajouter nos enfants à ceux qui, de divers points et de divers âges, viendront frapper à notre porte et demander place à notre foyer. Nous les introduirons tous, avec des soins divers, dans la maison d’épreuve: et ceux qui, avant de venir à nous, ont voulu se donner la jouissance, amère quelquefois, de savoir ce qu’est une tempête, hélas! et aussi un naufrage, et ceux qui, jaloux d’être un peu plus les jeunes frères des anges, n’ont pas cru nécessaire d’aller ternir dans le monde la blancheur de leur robe, au risque de savourer plus tard un pain détrempé des larmes de la pénitence.

Instruction au chapitre de 1873, d’après Ecrits Spirituels, p. 187.

(1) Le terme alumnat est un néologisme formé à partir du latin (aleo, nourrir, et alumnus nourrisson) pour désigner un petit séminaire à l’Assomption, dans le style des écoles apostoliques des congrégations religieuses, avec des caractéristiques propres (emplacement à la campagne, formation gréco-latine, vie interne familiale, alliance du travail manuel et du travail intellectuel, initiation précoce à la vie religieuse).