N comme Nature, Naturalisme et Surnaturel.

En étudiant attentivement le but du concile, on voit qu’on se propose surtout de rétablir tout l’ordre surnaturel apporté par Notre-Seigneur sur la terre et attaqué par l’incrédulité, le naturalisme, le rationalisme et le socialisme. Voilà le mal. A l’incrédulité on veut opposer les principes de la foi; au naturalisme tout le plan des secours surnaturels et des espérances surnaturelles; au rationalisme la base inébranlable de l’autorité divine, fortifiée par la doctrine de l’infaillibilité du Pape; au socialisme la notion plus parfaite de principes sociaux, tels que les communique la grande société chrétienne, l’Eglise. Les affirmations de la foi, la supériorité de l’idée du bonheur et des moyens de l’obtenir, la puissance des motifs de croire, la vie sociale, voilà ce que le concile prendra pour point de départ. Mais quand ces grands jalons auront été posés, il faudra en tirer les conséquences. De la foi plus fortement affirmée découle un enseignement plus puissant: renouvellement des études; des espérances surnaturelles, opposées au naturalisme moderne, découle une notion plus féconde de la sainteté; de l’autorité du Souverain Pontife plus énergiquement confessée, la nécessité de recevoir de lui une plus vigoureuse direction; de la manifestation plus complète des principes de l’Eglise, une lumière pour travailler à guérir les maux de la société.

Lettre à Marie Correnson (Lettres, t. VIII, p. 47).

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