DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.315

30 sep 1860 Nîmes MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra

Si elle veut qu’il la traite en vraie fille, il faut qu’il ait le droit de se montrer exigeant. – La vie de sa mère n’est plus qu’un long martyre.

Informations générales
  • DR03_315
  • 1465
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.315
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 40, n. 14, p. 342.
Informations détaillées
  • 1 BLESSURES
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 SEVERITE
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 COMBIE, MARIE-CATHERINE
    2 COMMARQUE, MARIE-THERESE DE
    3 BORDEAUX
    3 NIMES
  • A Soeur Marie-Marguerite Mac-Namara
  • MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra
  • Nîmes, le 30 sept[embre] 1860.
  • 30 sep 1860
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
  • *Madame, Madame Marie-Marguerite*
    *Couvent de l'Assomption*
    *5, rue Terre nègre. Bordeaux*.
La lettre

Rassurez-vous, ma chère fille, j’ai reçu votre lettre adressée à Lavagnac. Seulement je viens vous engager à être sage et très sage, parce que sans cela je suspendrai notre correspondance. Vous voulez que je vous traite en vraie fille. Eh! bien, il faut que j’aie le droit de vous gronder et même de vous punir. Figurez-vous que je pousserai la tendresse paternelle jusqu’à en faire usage et à vous faire jeûner de mes nouvelles, si vous n’êtes pas un modèle de douceur, d’obéissance, de ferveur, de régularité, d’humeur égale, etc. Voyez si je suis exigeant!

Adieu, ma fille. Je vous quitte pour aller confesser vos Soeurs de Nîmes. Mille tendresses à ma Révérende Mère Jeanne de la Misère(1) et à une autre petite Mère(2), qui ne m’est pas non plus indifférente, et priez pour ma pauvre mère selon la chair qui s’est cassé le col du fémur et dont la vie, depuis quinze jours et plus, n’est qu’un long martyre. A vous rien.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Soeur M.-Thérèse de Commarque, qui s'était donné elle-même le nom de Jeanne de la Misère devant les difficultés de l'installation à Bordeaux dont elle était responsable.
2. Mère M.-Catherine, supérieure de la maison.