DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 127

15 jan 1870 Rome BAILLY_VINCENT de Paul aa

Que Dieu vous conserve votre mère! – Le discours de l’évêque de Poitiers sur saint Hilaire – Les choses vont aller vite – Sympathie de Chesnel pour votre douleur – Reliques d’Anna-Maria Taïgi.

Informations générales
  • DR08_127
  • 3838
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 127
  • Orig.ms. ACR, AG 255; D'A., T.D.27, n.251, pp.201-202.
Informations détaillées
  • 1 ADVERSAIRES
    1 AMITIE
    1 ANGOISSE
    1 AUTORITE PAPALE
    1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 CONCILE OECUMENIQUE
    1 DOULEUR
    1 ELEVES
    1 ENSEIGNEMENT DE LA VERITE
    1 ESPERANCE
    1 EVECHES
    1 LACHETE
    1 PAPE
    1 POLEMIQUE
    1 SANTE
    1 SERMONS
    1 TOMBEAU
    1 VENERATION DE RELIQUES
    2 ANNE-MARIE TAIGI, SAINTE
    2 BAILLY, BERNARD
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, MADAME EMMANUEL
    2 CHESNEL, FRANCOIS
    2 HILAIRE, SAINT
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PIE, LOUIS
    2 PIERRE, SAINT
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 POITIERS
    3 ROME
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Rome, 15 janvier [18]70.
  • 15 jan 1870
  • Rome
  • *Le Père Vincent de Paul.*
La lettre

Mon cher ami,

Le P. Picard m’a écrit hier les angoisses que vous cause l’état de santé de Madame votre mère. Je veux vous dire bien vite combien j’y prends part. Après-demain, j’irai dire la messe pour elle près du tombeau de la Vénérable Anna-Maria Taïgi. Que Dieu vous la conserve longtemps encore, et pour vous, et surtout pour Bernard, qui en a un si grand besoin jusqu’à ce qu’il soit établi. Si le P. Emmanuel est encore à Paris, dites-lui bien de ne pas se préoccuper de la maison de Nîmes. On le remplacera, et les élèves sont assez bien en ce moment pour se bien conduire par un sentiment d’affection pour leur directeur.

Vous parler de Rome est peu opportun. Toutefois je puis vous dire que l’évêque de Poitiers a fait hier un admirable discours sur saint Hilaire arrivant à la foi comme chrétien, et saint Hilaire prêchant la foi comme évêque. Tout y était: la non nécessité des conciles, l’utilité des conciles, la puissance de Pierre, le droit de Pierre, l’obligation de dire la vérité, la lâcheté et les motifs humains de ceux qui se taisent à cause des sièges accordés; tout cela tiré de saint Hilaire.

On pense généralement que les choses vont aller vite. Nous en sommes à cet instant précieux où les adversaires se sentent battus et où les bons ont la conviction de la très prochaine victoire. Il y aura des luttes, mais afin de rendre plus éclatant le triomphe.

Adieu, bien cher ami. Encore une fois, je suis bien près de votre coeur. Chesnel, qui me parle souvent de vous, veut que je vous dise son affection sympathique pour votre douleur. Je prie et je veux encore espérer.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je vous envoie un peu de linge qu'Anna-Maria Taigi avait dans son écrin.