DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 527

5 nov 1870 Nîmes PAYAN d'Augery Abbé

La supérieure de l’Assomption est ici – Bazaine – Panique des Prussiens.

Informations générales
  • DR08_527
  • 4207
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 527
  • Orig.ms. ACR, AO 179; D'A., T.D.40, n.23, p.59.
Informations détaillées
  • 1 ALLEMANDS
    1 ARMEE
    1 CONTRARIETES
    1 FONCTIONNAIRES
    1 GUERRE
    1 PEUR
    1 POLITIQUE
    1 PRISONNIER
    1 RUSE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAZAINE, ACHILLE
    2 BONAPARTE, EUGENE-LOUIS-NAPOLEON
    2 CHEVREAU, HENRI
    2 EUGENIE, IMPERATRICE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 NAPOLEON III
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 ROUX, E.
    3 LONDRES
    3 METZ
    3 PARIS
    3 PRUSSE
    3 SEINE, DEPARTEMENT
    3 VERSAILLES
  • A MONSIEUR L'ABBE PAYAN D'AUGERY
  • PAYAN d'Augery Abbé
  • Nîmes, 5 nov[embre 18]70.
  • 5 nov 1870
  • Nîmes
La lettre

Merci, mon cher ami, de prendre la peine de m’écrire. La supérieure de l’Assomption est ici; on l’a tracassée pour le plaisir de la vexer.

Il paraît que Bazaine voulait prendre avec lui Napoléon IV(1) et se faire son régent: il eût été maître pour un temps. L’ex-impératrice a refusé et il a livré Metz. C’est une lettre de Londres qui l’apprend. La source, que je nomme pour vous et pour Roux, est Henri Chevreau(2). Des lettres de Paris parfaitement dignes de foi, écrites par des officiers d’un très grand sang-froid, affirment que la position devient de plus en plus excellente. Un de nos religieux, fait prisonnier pendant vingt-quatre heures à Versailles, a constaté la panique, entendez la panique, des Prussiens. Leurs lignes reculent devant Paris ou plutôt devant l’armée parisienne. Voilà ce qu’écrit quelqu’un, qui, il y a deux mois, était très froidement résolu à se faire tuer, mais ne pensait pas que Paris pût tenir plus de deux ou trois jours.

Au très grand plaisir de vous voir, à l’époque fixée par le P. Bailly et par vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Louis-Napoléon, fils de Napoléon III, né en 1856.
2. Roux est le rédacteur en chef de la *Gazette du Midi*. Henri Chevreau avait été sous l'Empire préfet de divers départements et le 5 janvier 1870, préfet de la Seine. Le 10 août il était devenu ministre de l'Intérieur de l'Empire moribond.