DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 404

11 jul 1876 Le Vigan MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il faut avertir les parents – Que je voudrais pouvoir vous soulager – Je suis à vos ordres pour préparer votre chapitre – Les amitiés chrétiennes.

Informations générales
  • DR11_404
  • 5656
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 404
  • Orig.ms. ACR, AD 1709; D'A., T.D. 24, n. 1234, p. 10.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CHAPITRE GENERAL
    1 ETERNITE
    1 LIVRES
    1 MALADIES
    1 MORT
    1 PARENTE
    1 RECONNAISSANCE
    1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SYMPATHIE
    1 UNION DES COEURS
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 THERESE, SAINTE
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Le Vigan, 11 juillet 1876.
  • 11 jul 1876
  • Le Vigan
La lettre

Ma bien chère fille,

Je crois qu’il faut tout dire aux parents de Soeur Fr[ançoise]-Eugénie(1). Voulez-vous que je m’en charge? Que je voudrais, mais du fond du coeur, vous soulager dans votre état! N’est-ce pas celui où j’étais, quand la pensée d’une nouvelle me donnait des tremblements nerveux atroces, où à midi, en compagnie de plusieurs personnes, j’avais peur, où je disais aux maîtres: « Ayez la bonté de vouloir pour moi ».

Je comptais aller à Paris, le 1er ou le 2 août, pour préparer avec vous votre Chapitre. Cela vous fatiguera-t-il? Voulez-vous un endroit plus frais? Souvenez-vous que je suis à vos ordres. A cette époque si pénible de ma vie vous me fîtes un bien immense(2). Que je serais heureux de vous le rendre par l’immensité de mon affection! Ce matin, je lisais dans le traité de la perfection de sainte Thérèse son opinion sur les amitiés chrétiennes. Il me semble que je puis aimer votre âme sans mesure et sans scrupule. Je suis assez prêt de mon éternité pour voir clair, et la lumière qui vient du côté de la tombe me laisse une grande sécurité sur tout ce que mon coeur voudrait faire pour vous(3).

Adieu, ma fille. Bien vôtre de la façon que je viens de vous dire.

E.D’ALZON.

Encore une fois, renoncez-vous à votre Chapitre, à cause de votre santé? Et si vous le tenez, que voulez-vous que j’en prenne pour vous soulager?

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. En ce qui concerne la gravité de sa maladie.
2. Le P. d'Alzon évoque ici la congestion cérébrale dont il fut frappé en mai 1854 et la période pénible qui suivit. Mère Marie-Eugénie souffre en ce moment d'un mal "qui demande qu'on lui évite tous les soucis", ce qui évidemment, note-t-elle elle-même, n'est guère possible (lettre du 8 juillet).
3. "Merci, mon cher Père, de votre si bonne lettre, elle me va au fond du coeur et je remercie Dieu de cet appui et de cette joie pour mes vieilles années" (réponse de Mère M-Eugénie, 13 juillet).